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Le dos large des étudiants

En lisant (de loin) le plus d’infos possible et crédible sur les événements de Victoriaville, lors du congrès du PLQ, j’ai trouvé qu’on nommait toujours les étudiants comme responsables de cette manif qui a viré en émeute – très stratégiquement – planifiée. Qu’on ne me dise pas que le terrain n’avait pas été évalué, vérifié, par un firme hautement payée. Qu’on ne me dise pas que personne ne savait qu’on envoyait des manifestants en colère dans un champs de roches. En tout cas…

Les étudiants par-ci et les étudiants par-là… ce sont toujours les mêmes qui font tout partout? Ok, les étudiants en ont plein le casque. Ils sont en grève (ou boycott, appelez-ça comme vous voulez) depuis des semaines et ils prennent beaucoup d’espace – public et médiatique. Mais ils ont le dos large sans bon sens, alors qu’on les pointe du doigt pour chacune des manifestations publiques de colère et d’indignation des dernières semaines. C’est drôle, moi, même de loin, je vois des gens d’autres horizons qui manifestent. Les lock-outés de Rio Tinto, les anciens employés d’Aveos, les cols bleus de Québec, les gens du mouvement Occupons, les éducatrices de CPE, les écolos, les pro-choix, ceux dont l’âge de la retraite sera 67 ans, tous ceux contre le Plan Nord, les gaz de schiste, la collusion et la corruption,  entre autres. Avec tous les indignés que les politiciens en place ont créé, les raisons d’aller manifester s’accumulent plus vite que la poussière sous mes meubles. Faudrait arrêter de pointer du doigt une strate de population qui a su rallier tous les indignés de ce monde sur le même pavé. Oui, ils sont là. Mais il y a avec eux des tas d’autres gens, de tous horizons et ça, il faudrait commencer à en tenir compte…

Vous avez pas cette impression, vous, que ça craque de partout?