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Amour Now

Se donner une ligne de conduite et la respecter est sans doute une des choses les plus difficiles à faire. Parce que le seul juge de nos actions demeure soi-même face à sa propre conscience, on a tendance à se permettre un certain laxisme. Et c’est sans doute sain.

Force est de constater qu’à travers la crise sociale que nous traversons, cet éveil de société qui est en train de se produire, on perd de vue certains éléments essentiels d’une mise en marche commune, d’un projet collectif, au niveau des fondements mêmes de notre contrat social. Même Jésus le disait: aimez-vous les uns les autres. Je n’ai de judéo-chrétien que cette citation, et un héritage de culpabilité dévastatrice. Mais ça, c’est une autre histoire. Ah, j’ai aussi un peu peur de l’apocalypse, bien que je ne pense pas qu’elle arrive cette année. Mais ça aussi, c’est une autre histoire.

L’amour, c’est notre seule issue. C’est notre ciment. C’est notre moteur à réaction idéologique. C’est ce qui fait que ta mère a enduré l’odeur de ton caca, ta morve, ton rouspettage, ton immaturité, ta rebellion et toutes tes autres conneries pendant de si nombreuses années. L’amour, c’est ce qui nous sort de la solitude, celle qu’on redoute, celle qui rend fou. L’amour, c’est la base de tout mouvement qui va de soi vers l’autre.

L’amour, je vais le brandir bien haut. Cet étendard garant de beautés à venir. Je le raconterai à ceux qui ne l’entendent jamais. Je vous aime… Je vais le cultiver comme le bien le plus précieux du monde, parce que sans lui, on serait tous morts déjà. Aimez-vous vous mêmes. Arrêtez de vous juger aussi sévèrement. Aimez ceux qui vous entourent. Dites-leur! À chaque jour qui passe. Je suis peut-être naïve. Je refuse d’être cynique. Je refuse toute la méchanceté gratuite que je vois, que j’entends de plus en plus chaque jour. Je refuse la violence comme porte de sortie. Je ne veux pas prendre les armes, je ne veux pas voir le sang couler, je ne veux pas que le point culminant de cette crise soit une explosion de la nature sombre de l’humain.

 

«Est-ce ainsi que les hommes vivent? … et que les espèces disparaissent?»

– Hubert Reeves, Chroniques du ciel et de la vie