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Palmarès 2012 d’un cinéphile de salon

The Loved Ones

Une autre année s’est terminée. Sur le plan cinématographique, elle fut plutôt prolifique, je trouve. Et probablement plus que je le pense car je n’ai pas encore vu la plupart des films qui sont parvenus à se tailler une place dans le palmarès de fin d’année de la plupart des critiques cinéma. En effet, à ce jour, je n’ai vu ni Amour, ni De rouille et d’os, ni Django Unchained, ni même The Master.

Il faut dire que, avec de jeunes enfants à la maison, il est parfois difficile de voir certains films avant qu’ils ne soient disponibles en DVD (dans une qualité acceptable, du moins). Par contre, pendant les longues nuits blanches à faire les 100 pas dans le salon afin d’endormir le plus jeune, j’ai pu reprendre le temps perdu. En effet, à un certain moment, dans le « confort » de mon salon, des centaines de films ont déferlé sous mes yeux. Parmi eux, plusieurs m’ont profondément marqué.

Voici donc un palmarès pas comme les autres; celui d’un cinéphile de salon qui ignore tout des histoires d’amour des personnes âgées souffrant d’alzeimer, de même que celles des dresseuses d’orque paraplégique, des esclaves noirs assoiffés de vengeance, et des gourous scientologues.

En revanche, mon palmarès comprends des films avec des jeunes filles psychopathes, des tritons, des zombies sympathiques, des nymphomanes japonaises, des scouts, un pape et Bruce Willis.

Ce n’est quand même pas négligeable… Ça va comme suit:

Meilleur straight to DVD: The Loved Ones de Sean Byrnes.
Un film d’horreur intelligent et complètement tordu qui garde le spectateur sur le bout de son siège du début à la fin.

Meilleur film d’horreur: The Cabin in The Woods de Drew Goddard
Un autre film d’horreur qui débute comme tous les autres mais qui prend des proportions hallucinantes à la mi-parcours.

Meilleur film de zombie: A little bit zombie de Casey Walker
Comédie zombiesque on peut plus sympathique dans laquelle le principal protagoniste est juste un petit peu zombie, mais juste assez pour baver comme le chien de Pavlov juste à entendre le mot BRAIN.

Meilleur film asiatique: Guilty of Romance de Sion Sono
Pas le meilleur de Sion Sono -ZE cinéaste japonais, à mon avis – mais le simple fait qu’on ne puisse s’empêcher de penser au film au lendemain de la projection indique clairement qu’il s’agit là d’un film marquant.

Meilleur film d’ado: Turn me on, dammit! de Jannicke Systad
Comédie d’ado sans humour pipi caca qui, pour une fois, met en scène une jeune fille en manque de vous savez quoi plutôt qu’un jeune looser pré-pubère et boutonneux.

Meilleur film mettant en vedette Bruce Willis: Moonrise Kingdom de Wes Anderson
Le dernier né du grand Wes Anderson qui, après avoir épaté la galerie avec The Fantastic Mr Fox revient avec ce petit film sans artifices qui fait du bien.

Film conjuguant le mieux absurdité et accessibilité : ex-æquo To Rome With Love de Woody Allen et 2 days in New York de Julie Delpy
Dans les deux cas, un humour cinglant et cynique mettant en scène des personnages attachants et parfois tordus.

Feel good Movie de l’année: Habemus Papam de Nanni Moretti
D’emblée, un film sur un pape, c’est plutôt rare. Surtout lorsque ce dernier fugue et joue les touristes dans Rome. Si plusieurs ont salué le talent d’acteur de Michel Picoli, en ce qui me concerne, c’est Nanni Moretti en psychologue désespéré qui m’a le plus marqué.

Meilleur film québécois: Rebelle de Kim Nguyen
Si, dans le passé, Kim Nguyen avait démontré son talent grâce à ses images hyper-léchées (pensons au film Le Marais), cette fois, c’est l’ambiance régnant sur le film que l’on remarque au premier regard. Si Kim Nguyen n’est pas nommé aux Oscars, ce n’est qu’une question de timing car son film n’a rien à envier à Incendies ou Monsieur Lazhar. Ni même aux Invasions Barbares.

Meilleur film policier: Polisse de Maïwenn
Même si on n’entend pas (ou peu???) de coups de feu dans ce long métrage parfois filmé à la manière d’un documentaire, on ne peut nier qu’on y retrouve énormément d’action. Rappelant, de par le sujet, la populaire télésérie québécoise 19-2, on suit dans Polisse des policiers de la Brigade de Protection des Mineurs et on assiste à des situations vraiment difficiles, voire même enrageantes et émouvantes, qui ne peuvent avoir été inventées. Un film coup de poing.