Dans les oeuvres de Stéphane La Rue, la limite entre le travail en deux dimensions (peinture, dessin, collage) et en trois dimensions (sculpture) a toujours été contestée. Ses créations jouent toujours sur des écarts minimes, mais qui remettent en question d'importantes catégories perceptives. La Rue travaille sur des décalages, sur le moment où l'espace plan bascule dans la volumétrie (et vice-versa), mais aussi sur le moment où ce qui semble parfaitement d'aplomb, totalement stable, oscille dans le déséquilibre. Son art consiste en une danse sur une ligne fine, lame de rasoir sur laquelle il glisse habilement. Ces jours-ci, il joue d'ailleurs sur une autre interface judicieuse, entre art abstrait (géométrique) et art minimal. Jusqu'au 11 novembre, à la Galerie Roger Bellemare.