Même de proche, le visiteur croira les images de Michele Peress composées de vrais cheveux humains agglutinés, collés sur la surface d'une immense feuille de papier. Pourtant, il ne s'agit que de représentations, que d'images imprimées montrant des pelotes d'accrétions pileuses. Voilà qui est déjà pas mal. Mais ces images sont plus que ce trompe-l'oeil. Venant nier cet effet hyperréaliste (cette précision de l'image, au poil près), ces tignasses forment des masses innommables. Elles font à la fois penser à des chauves-souris accrochées la tête en bas ou à des lapins tués et suspendus… Pis encore, elles sont sinistres, elles ont quelque chose de diabolique. Cette jeune artiste, qui termine sa maîtrise à Concordia, sait interpeller notre regard. Jusqu'au 21 avril, à la Galerie Trois Points.