Le 10 mai à l'Usine C, à 19h30, le duo Skoltz-Kolgen lancera un livre DVD avec double CD. Ce même soir, à 22h, il présentera Silent Room, une expérience sur cinq écrans et en quadriphonie. Ces événements font partie de la 8e édition du Festival international d'arts numériques Elektra, qui a lieu jusqu'au 13 mai. L'amateur y surveillera entre autres les installations interactives CUBID du collectif French Girls, qui s'appropriera les jeux vidéo; Cityspeak de Jason Lewis, où les spectateurs pourront créer des graffitis numériques; et Cosmicomics de Sha Xin Wei, qui s'inspirera d'une nouvelle d'Italo Calvino… Soulignons aussi la présence de Kurt Hentschläger, du collectif autrichien Granular Synthesis, de passage à Montréal pour présenter sa nouvelle création intitulée Feed. Renseignements: www.elektrafestival.ca.
La noirceur s’installe dans la 5e Salle de la Place des Arts et on entend le bruit de gouttelettes d’eau rebondir dans nos oreilles. Quelques sons semblables au bruit de fond de l’univers envahissent l’espace rectangulaire de la scène. D’un bord, un mur noir avec en son centre un rectangle également noir représente un passage entre la vie et la mort.
Au pied de ce mur reposent des centaines de petits papiers blancs pliés en quatre. De l’autre côté se situe une table rectangulaire d’où émane une source de lumière blanche avec en son centre une feuille de papier. Mon rythme cardiaque et ma respiration ralentissent. Un être humain apparaît dans cet espace, debout, totalement dans sa bulle.
Il avance lentement vers la source lumineuse. La vie s’installe mais semble figée dans cet espace-temps. Malgré la lenteur des mouvements, l’humain passe aux accomplissements. Il s’assoit à la table et exécute un curieux rituel en explorant chacun des côtés de la table-lampe.
J’ai besoin de remplir ma cage thoracique d’air afin d’assurer la poursuite de ce passage. L’atmosphère est lourde. Des sons émanent de sa bouche et se transforment en langage. Sa réflexion tourne autour des grandes questions existentielles. Il entre dans une phase d’agitation extrême. Tout l’espace aérien autour de lui est perturbé. Il tombe par terre dans une chorégraphie épileptique, se relève puis disparaît de la scène.
Déstabilisé mais content d’avoir vu cette création, mon conscient et mon inconscient réfléchissent à ce déplacement de la vie vers la mort et aux accomplissements que nous réalisons dans notre vie.