Ça risque d’en être une très belle lundi soir au Métropolis alors que le Caribou descend en ville pour nous proposer son dernier opus, tout chaud encore. En effet, le dj et chanteur de London, Ontario, établit à London, Angleterre depuis une décennie déjà, vient à peine de libérer sa septième galette, Our Love, sur étiquette City Slang (Universal) tout autour du globe et par le biais de l’américaine Merge Records de ce côté-ci de l’Atlantique.
Mondialement consacré suite à la tournée King of Limbs de Radiohead dont il a brillamment assuré la première partie en 2012, l’as de l’électronica canadien récidive après une suite croissante de succès qui se poursuit maintenant depuis un joyeux p’tit bout d’temps. En 2008, Andorra, son quatrième album en comptant ses deux premiers, lancés à l’époque où il sévissait sous le pseudonyme Manitoba, remporte le prestigieux Polaris Music Prize, remis par la presse musicale canadienne à leur favori de la dernière année.
Trois ans plus tard, son album suivant, Swim, plus appuyé, plus rafiné, plongeant à pieds joints dans une dance-pop psychédélique, remporte le prix Juno de l’album électro de l’année. En 2012, il sort Jiaolong, un projet versant encore davantage dans la grosse techno-house sale, sous le nouveau nom de Daphni. Depuis, l’artiste alterne entre des dj-sets hallucinants dont la viande est plutôt de parenté avec son Daphni et des prestations format full band pour ce qui a trait à l’oeuvre exponentielle de Caribou.
Lundi, c’est aux côtés du guitariste Ryan Smith, du batteur Brad Weber et du pionnier de la scène Indie rock new-yorkaise, John Schmersal (Enon), que Dan Snaith, de son vrai nom, s’amènera sur le stage du Métropolis.
Son plus récent ouvrage est un disque complètement ouvert, généreux, tourné vers celui dans les oreilles de qui il se glisse. Encensé par la critique internationale, autant l’archi-spécialisée que la grand-public, l’oeuvre de Snaith se poursuit en se tordant un brin vers un R&B plus lascif, plein de subtilité et de sensibilité, au fil duquel on se plaît à découvrir les collaborations de la nouvelle coqueluche de la scène électro-pop ontarienne, Jessy Lanza, qui sera aussi de la fête lundi, et du virtuose violoniste Owen Pallett, lui aussi lauréat du tout premier Prix Polaris pour son projet-ovni Final Fantasy et collaborateur de longue date des superstars montréalaises Arcade Fire.
Les spectacles de Caribou, où les multiples couches de textures sonores deviennent la bande originale de projections vidéos démentes, ont la réputation d’enflammer la nuit comme peu arrivent à le faire. A lundi, donc.
Ce qu’il reste de billets est peut-être encore ici.