C’est finalement le 23 janvier prochain que la venue en sol montréalais des petits prodiges de London Grammar va se concrétiser. Un passage attendu du trio britannique dont le tout premier album, sorti il y a un peu plus d’un an, les a propulsé d’un coup dans la stratosphère.
À l’origine, ça devait avoir lieu en novembre, au Club Soda, mais comme plusieurs autres dates de leur tournée autour du globe, elle avait été reportée en raison d’une fatigue vocale qui était venue à bout de la jeune chanteuse londonienne Hannah Reid. Reid chante avec ses trippes, avec une voix chaude et puissante. Au rythme où ils étaient partis, il n’est pas dur de croire qu’elle a pu se heurter au passage de la gorge. Sa voix est grave, profondément troublante. Elle vient nous prendre par la cage thoracique.
Sur les rives de cette voix fleuve, la mélodie se gonfle en rondes bulles. Un triphop ambiant, sombre, qui déchire une nuit en solitaire. Des rythmes lents, lascifs, urbains. Beaucoup de claviers, une guitare délicate, feutrée. La pluie qui tombe doucement sur le pare-brise dans le reflet de la lumière rouge. Quelque chose de Portishead dans l’éther, la noirceur, le beat.
La rencontre promet d’être intemporelle. De celle qui vous fait doucement détourner la tête, s’installe, fait taire tout le monde en transportant chacun dans le creux de sa mélancolie, se balance, vous habite et puis repart dans la grâce en vous laissant bouche bée.
Glissez-vous y. Les entrées sont ici:
http://www.evenko.ca/fr/show/evenement/london-grammar-8787