De son nom composé, je retiens Moulay (Monseigneur).
Il est effectivement le roi auto-proclamé de la rue, son ange gardien, le maître de son parking, le thérapeute de ces voitures à qui il parle comme on parle aux chevaux.. Il les lave avec du savon, parfois, il les arrose d’eau d’oranger et puis il termine le travail en priant le seigneur de protéger ces fers des accidents de la route, des maladies et du mauvais sort..
Quand Moulay chante, quand il crie, quand il engueule, quand il maudit celui qui le prive de deux dirhams pour service bien rendu, sa voix est entendue d’un bout à l’autre de la rue..
Depuis la mort de Brahim, que j’ai bien connu avant lui, Moulay trône sur la rue de mon enfance, calife à la place du calife.
Moulay m’a fait l’honneur de m’inviter à partager son repas.
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