À cette table, je suis accueilli par une famille. Des gens bien, des gens de coeur. Je suis chez mon ami de toujours et pour toujours. Manger chez-lui c’est comme manger chez-moi.
Othmane est professeur de danse classique, au Conservatoire National de Rabat, depuis plus de 30 ans. Nous avons fait nos premiers pas en danse et en théâtre. Lui, plus en danse et moi un peu plus en théâtre. Autour de cette table, nous avons évoqué naturellement nos souvenirs de scène et nos tournées avec le FRAT (Foyer de recherche artistique et théâtrale).
C’est avec fierté qu’Othmane m’a rappelé que nous avons dansé et joué presque partout. Du grand théâtre Mohammed V, aux petites écoles primaires en passant par des centres culturels et parfois, par des orphelinats « Tu te rappelles, la fois où on dansait les pieds nus sur la musique d’Adagio d’Albinoni, il y avait des petits morceaux de verre par terre, il fallait danser jusqu’au bout.. » Je me rappelle bien, nos spectateurs étaient les locataires d’un orphelinat à Kénitra. Ce jour-là, nous avons recruté parmi nos spectateurs plusieurs candidats, pour les besoins d’une opérette.
Tout en dégustant ce repas de rupture, j’entends l’adagio d’Albinoni. Une prière. Une des plus belles chorégraphies de notre maître, Hamid Kiran.
———-
——
—
–
PS: Pour mieux apprécier les images, il suffit de cliquer sur la photo pour la voir en plus grande taille.
DES IMAGES EXCEPTIONNELLES QUI ME DONNENT L’MPRESSION QUE JE SUIS EN PLEINE CROISSANCE À…. 82 ANS !!