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Le déclin de l’Empire européen! 

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Si l’Europe des technocrates et du capital n’est pas désirable, une fin de l’Europe au profit des partis d’extrême droite n’est pas souhaitable non plus.

Si l’affaiblissement de l’union européenne profite à quelqu’un, c’est certainement pas à l’Amérique! Parce que l’Amérique n’a jamais accepté que l’Europe échappe à son contrôle.

Forte de sa victoire après la deuxième guerre, l’Amérique a conçu l’Union européenne pour l’accompagner et la soutenir dans ses guerres impérialistes.

Toute l’Europe occidentale, dont le Royaume-uni est la pièce maîtresse, servait les intérêts géostratégiques des États-unis, que ce soit dans leur croisade contre le bloc de l’est (à l’époque de la guerre froide) ou dans leurs nouvelles guerres contre le terrorisme.

Avec la renaissance de la Russie et l’émergence de nouvelles puissances comme la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du sud, l’Amérique avait besoin plus que jamais de l’Union de l’Europe.

Mais l’Amérique n’a jamais accepté que l’union de l’Europe soit synonyme de sa force. Pour ne pas lui ravir sa place de première puissance mondiale, l’Amérique a été derrière plusieurs crises qui ont secoué l’Europe et son union. La crise grecque est un pure produit made in USA.

Plus que jamais, aujourd’hui, l’Europe n’est ni assez uni, ni assez forte.

Le divorce entre le Royaume-uni et l’Europe ne constitue pas pour autant la fin du monde. C’est peut-être le début de la fin d’un certain monde, celui de l’empire.

Il y a 70 ans, le sauveur de l’Europe avait profité de sa victoire sur les nazis pour lui imposer sa vision capitaliste. Depuis, l’empire néolibéral a régné sur une bonne partie du monde.

La chute du mur de Berlin et la fin de l’URSS avait suscité l’espoir d’un monde multipolaire avec une Europe de paix souveraine de ses peuples. Cet espoir, l’empire néolibéral, piloté par les politiques américaines, l’a combattu de toutes les manières.

Derrière l’Europe de paix et des peuples, se cachait aussi une Europe de guerres. Le passé coloniale de plusieurs pays européens a profité à l’hégémonie de l’occident et a grandement contribué à semer le trouble en Afrique et au moyen-orient.

L’arrivée massive des migrants en Europe a joué un rôle dans le vote des anglais. Tôt ou tard, l’Europe devait récolter le fruit de sa complicité dans les crimes des États-unis d’Amérique.

Le départ du Royaume-uni de l’Union européenne n’est peut-être que le début du commencement de son déclin. À moins que l’Europe prenne conscience que sa stabilité dépend de la stabilité du reste du monde.

Pour l’instant, la montée des partis d’extrême européen, qui ont applaudit à l’unisson le vote des anglais, n’envisage pas cet espoir!