« Lorsque des nains dressent le portrait d’un géant, c’est généralement de ses chevilles qu’ils parlent » Viktor Dedaj
Mais lorsque un géant dresse le portrait d’un autre géant…!
À la Havanne où j’ai été une seule fois, j’avais l’impression que je pouvais le croiser à n’importe quel moment et jaser un brin avec lui..
Je suis sûr qu’il m’aurait confié durant des heures son admiration pour son héros marocain Abdelkrim al-Khattabi.
Fidel m’aurait rappelé que son année de naissance (1926) est la même ou son héros a fini par déposer les armes devant les armes chimiques espagnoles, avant de quitter le Maroc pour un long exil.
De sa vive voix, Fidel aurait proclamé qu’Al-Khattabi est resté néanmoins une source d’inspiration pour lui et pour tous les révolutionnaires dans le monde.
« Comment rester indifférent devant une technique de guérilla qui a infligé à l’Espagne la perte de 60 mille militaires..? »
J’aurais eu droit à un autre rappel: En participant à la guerre du rif, le général espagnole d’origine cubaine, Alberto Bayo, devient un expert de la méthode marocaine en guérilla.
Ce sont les hommes entrainés par Bayo qui débarqueront à Cuba pour constituer le premier maquis castriste dans la Sierra Maestra en 1958.
« En 1959, j’ai envoyé le Che rencontrer Al-Khattabi au Caire. Et pour lui exprimer notre reconnaissance et notre respect, le Che lui a remis un cigare cubain! »
Je n’ai pas croisé Fidel à la Havanne, mais j’ai acheté un Montecristo en me promettant de le fumer le jour de sa mort!