Dans cette toile, le merveilleux prend des ailes, et cela, pour un instant, m’a transporté!
« Tu l’aimes? », me demande l’auteur de l’oeuvre!
Si ce n’était pas un grand ami, j’aurais répondu simplement « Oui ». Mais connaissant Hamid et les conséquences de ma simple réponse sur sa simple question, j’ai préféré faire mon critique d’art « Je trouve que dans cette toile tu signes une oeuvre qui te représente vraiment. C’est du Kiran tout craché. La lumière que tu explores dans tout ton oeuvre, ici, elle est au centre de l’oeuvre. Elle traverse les couleurs avec aisance. On y retrouve cet élan vers le haut qui caractérise tes chorégraphies. En fait ce tableau est un solo de danse, une sorte d’oiseau de feu, ayant pour costume des perles et des cheveux or. Comme si l’explosion d’un volcan a fait jaillir une créature volante avec quelque chose de doux, de fort et de féminin ».
« Merci pour l’explication, je t’ai demandé si tu aimes le tableau? ». Pourquoi il me pose une question dont il connait déjà la réponse? Je balbutie « À ton avis? ». Il réplique aussitôt « Alors, il est à toi ».
« Alors, il est à toi ». L’amitié pour Hamid, c’est ça!
« Non Hamid, si à chaque fois que j’aime un tableau, il devrait être à moi, imagine! C’est vrai, j’aime particulièrement cette toile. Elle sera à moi quand je pourrais l’acheter. ».
« Quand tu pourras l’acheter, je ne serai plus là pour la voir accrochée chez-toi ».
Tu seras toujours là Hamid!
Toujours..
(Hamid Kiran est parti il y a une semaine. J’ai eu avec lui cette conversation deux semaine avant son départ).