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Résistance palestinienne. Entre le pain et la brioche!

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Que vaut une brioche dans le contexte d’une famine ? Ne demandez pas à Marie-Antoinette de vous souffler la réponse. Du haut de son château, elle risque de vous lancer une bêtise.

Le combat des palestiniens a besoin de nos solidarités! Quand leurs enfants prennent la relève de la lutte, n’allez pas leurs dire qu’ils sont de pauvres manipulés, nourris à la haine de l’autre, qu’ils seraient mieux à l’école pour préparer leur avenir, ça serait dire des bêtises!

Les enfants de Palestine vont à l’école de la résistance et elle se trouve aussi bien dans les classes que dans la rue. Ils sont habités par leur histoire, celle de la colonisation. Ils l’assument. Ils savent que tôt ou tard la résistance donnera ses fruits. Elle leur a déjà donné un plus grand contrôle dans la gestion de l’éducation.

Néanmoins, les enfants palestiniens ne vivent pas en France, en Allemagne ou au Maroc. Ils vivent au quotidien sur une terre qu’on continue à leur arracher de force et de violence. Ils vivent les contrôles, les mépris, les longues attentes et vous osez leur reprocher d’avoir une conscience politique. Vous osez leur reprocher de s’indigner, de se révolter, de gifler un soldat de l’occupation, armé jusqu’aux dents.

Dans la révolte des jeunes palestiniens c’est la lutte de leurs pères et leurs mères qui continuent. La lutte de ceux et celles qui croupissent dans les prisons israéliennes. Ce sont eux qui donnent suite et sens à la lutte des Marwan Barghouti (Le Mandela palestinien). Par leur courage, leur insolence et leurs pierres à la main, par leurs musiques, leurs chants, leurs danses et leurs diplômes, les jeunes palestiniens ne se laissent pas intimider par les assassins de l’espoir.

À 14 ans, mon père est entré dans la résistance! À 17 ans, il a été arrêté et condamné en prison. Il en est sorti avec un oeil de moins. Plus tard, la perte de l’autre oeil l’a rendu aveugle. Cela ne l’a jamais éloigné de l’école, il a même brillé comme instituteur. Je suis le fils d’un résistant et si le Maroc n’avait pas obtenu son indépendance, j’aurais sûrement pris la relève de la lutte quelque soit l’âge et quelque soit le prix.

Les palestiniens, faut-il le rappeler aux Marie-Antoinette de ce monde, ont besoin d’abord, de pain. Pas de brioche.

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