Le Festival d’artichaut chez ma mère!
À Rome, depuis 68 ans, on organise à chaque début d’avril le Festival des Carciofi mettant en vedette l’artichaut dans toutes ses couleurs et dans toutes ses recettes à l’italienne. Confit, frit, bouilli ou en dessert. L’Italie représente 30% de la récolte mondiale de l’artichaut.
Au Maroc, aucun festival n’a été encore consacré à l’artichaut et pourtant durant toute une saison, les marocains raffolent de cette plante printanière dont le nom est d’origine arabe (Ardhi Chawki). Depuis mon arrivée à Rabat, j’en mange à chaque jour. Cuit à la vapeur, cru ou mijoté dans un tajine, l’artichaut au Maroc se prête aussi à plusieurs recettes.
Ma préférée est composée de pois vert, patates, olives, citron confit et huile d’olive. Ma mère le fait aussi au cardon ou au fèves vertes. La viande n’est plus une option nécessaire pour apprécier le mélange des saveurs et la fraicheur des légumes.
De toutes les espèces de ce légume fleur de la famille des Astéracées, le Camus de Bretagne est mon préféré (voir photos ci-bas). À la tête ronde, les feuilles serrées, les capitules charnus, il fond comme du beurre dans la bouche. Moi je l’honore accompagné d’une vinaigrette, faite d’un mélange d’huile d’olive, huile d’argan, olives noires, citron et ail..
J’irais bien en Italie, un jour, savourer l’artichaut mariné à l’ail et aux tomates séchées.. En attendant, vous pouvez en trouver chez le Boucher Al Khair à Montréal, coin Jean-Talon et Henri-Julien. Une boucherie marocaine!
Mais un festival de l’artichaut au Maroc, ça ne serait pas une bonne idée ? J’ai posé la question au marchand de fruits et légumes à côté de chez-moi, à Rabat. Sa réponse n’a pas tardé « Comme toi, j’aime beaucoup l’artichaut, mais tant qu’à organiser un festival, commençons par la clémentine. Le Maroc est un des plus grands producteurs et exportateurs au monde des agrumes ».
Mon marchand de fruits et légumes s’avère aussi un bon commerçant! Aux deux kilos d’artichauts que j’avais dans le panier, j’ai ajouté deux kilos d’oranges.
On dirait que les nuages vous ont entendu…le soleil se pointe, après une nouvelle bordée de neige.
Mais le voilà votre Festival…en photos !
Merci de nous y inviter.
Dès que je lis les mots citron confit, olives, artichauts, je salive.
Alors, que vous partagiez ces photos avec nous, Merci!
Merci Martine 🙂
Vous allez nous faire mourir de faim ou de jalousie ou les deux!
Sur la vie de ma mère, ma tata Jeanne faisait deux recettes d’artichaut pareilles comme vot’mère, ou presque ! Ma parole !
Celle avec les petits pois, elle mettait aussi des carottes et ça goûtait le cumin et la cannelle, je crois. Elle en faisait une aut’ avec des boulettes et des pois chiches que je me faisait péter le ventre tellement qu’j’l’aimais! Celle-là, elle l’épiçait au ras-el-hanout…je suis pas mal sûr.
Comme elle était juive algérienne jusqu’à la racine de ses cheveux frisés et communiste comme on n’en fait plus, quand elle cuisinait dans leur étage de la maison mauresque qu’elle habitait avec mémé dans la casbah d’Alger, tous les voisins pouvaient venir se remplir une assiette.
Saleté d’histoire qui se fout des gens et du bon voisinage, et saleté de ces religions merdiques qui fomentent les fractures, les déchirements, les haines et les exils.
Elle aurait autour de 110 ans, tata.
P…., ça nous rajeunit pas!
Bon appétit, et mes salutations à votre maman.
Dites-lui que ça sentait bon jusqu’à Sherbrooke, sa cuisine, ce matin. Malgré la neige qui bourrasque encore…
Choukran djezilen…
Merci Charly.. Salutations à Sherbrooke 🙂