Musique

Notes

Nancy Dumais
Son récent spectacle (le 8 mai, au Cabaret), où elle tenait seule l’affiche, comme une grande, pour la première fois à Montréal, s’est avéré excellent,; et ça nous a fait très, très plaisir. Surgie l’an dernier avec son premier compact Parlez aux anges, Nancy Dumais avait jusque-là donné une bonne impulsion au rock québécois féminin, mais la jolie Bleuette ne nous avait pas encore convaincus qu’elle pouvait conquérir une salle à elle seule. Heureusement, ceux et celles qui sont venus la voir au Cabaret, le soir où Björk opérait au Métropolis, n’ont pas été déçus. Certes, on percevait ici et là, chez l’auteure-interprète, quelques gestes malhabiles et une trop forte propension à jaser entre les chansons (surtout en seconde partie); mais Soudés à jamais, Il n’y a que toi et autres boutures connues s’échappaient des instruments de musique comme un essaim de guêpes folles, se piquant d’une énergie nouvelle, grâce à un jeune band véritablement en forme et à une Nancy décidément en voix. L’arrivée récente du violoniste Jean-Frédéric Lizotte dans le groupe ajoutait aux chansons plus de tendresse et de profondeur.

Par ailleurs, la présence de Laurence Jalbert sur scène, à la fin du spectacle, dans Envole-toi, Soudés à jamais et Cirque fou, et de Francine Raymond, parmi les spectateurs, officialisait une sorte de symbolique artistique: la passation des pouvoirs d’une génération de femmes à une autre. Un beau moment.
On pourra revoir Nancy Dumais, le3 juin, à 19 h, au RockFest. (Louise Dugas)

Tabarnac
En 1974, le groupe québécois Offenbach se lance à l’assaut de la France. Pendant quelques mois, le groupe réuni autour du chanteur Gerry Boulet (souffrant du mal du pays, Pierre Harel a déjà regagné le Québec) investit un château, enregistre un album double, et, surtout, fait continuellement la fête. Pendant ce temps, les caméras du cinéaste français Claude Faraldo tournent à peu près sans arrêt. Le film Tabarnac est donc un portrait d’époque, un vrai. Du cinéma-vérité, sans censure, comme il ne s’en fait à peu près plus. Un film à voir ou à revoir, surtout que cette fois-ci, en plus de profiter de l’incroyable confort de la Cinémathèque, tous les profits récoltés seront versés à un des jeunes groupes participant au RockFest. Le récipiendaire de cette bourse – au montant évidemment indéterminé – sera désigné par un jury composé, entre autres, d’amateurs de musique. Tabarnac est projeté du 3 au 6 juin, à la Cinémathèque. (Laurent Saulnier)

LL Cool J
Originaire de New York, LL Cool J est certainement l’un des rappers les plus respectés de ce côté de la planète, malgré son succès grandissant qui le fait flirter assez dangereusement avec le mainstream. Le voir dans un endroit comme le Medley représente une occasion en or, puisqu’aux États-Unis il n’est plus de taille à jouer dans de si petits endroits. Le 30 mai, au Medley. (Laurent Saulnier)