La Gamic
Musique

La Gamic

Avant même que l’album de La Gamic ne fasse son apparition sur les tablettes, ceux et celles qui ont découvert le hip-hop avec Dubmatique attendaient sa version féminine avec impatience, et les autres, ceux de «l’underground», et même quelques journalistes suspicieux, l’attendaient avec une brique et un fanal. Pourtant, aucun des deux camps n’a pu vraiment assouvir sa soif de clones ou de vengeance, pour la simple et bonne raison que La Gamic n’est ni une copie de Dubmatique, ni un trio sans imagination. Au contraire, leur album est parsemé d’ambiances originales, de beats bien choisis et de rimes qui tiennent la route. Malgré tout, il semble qu’en hip-hop comme ailleurs, la popularité empêche toute forme de crédibilité auprès de l’underground. «L’underground, on était dedans avant, se défend Pittsburry So, «la blonde» de La Gamic. O.K., là on a un contrat de disque, mais à un moment donné, si tu fais juste rapper pour le 2 Hot 2 Handle, c’est pas ça qui va te faire vivre! J’ai toujours un petit sourire quand on me dit qu’on n’est pas authentique parce qu’on passe à la radio. C’est pas parce que tu dis fuck pis niggaz que t’es authentique! Parce qu’il y en a beaucoup qui jouent un rôle, même dans l’underground. Nous, on est authentique parce que ce qu’on transmet dans nos textes, ce sont des choses qu’on a vécues. On est comme on est, et ceux qui ne nous croient pas, je les invite à nous rencontrer.»

Les sceptiques seront-ils confondus? Pour cela, il faudrait que le trio commence par laisser tomber ses petites chorégraphies qui enlèvent du naturel. Une étape qu’ils s’apprêtent à franchir: «Les chorégraphies, on les a laissés tomber, parce qu’on a regardé les vidéos des spectacles et on trouvait ça trop kétaine, trop boys band. Pour les Francos, ça va être plus sobre pendant les chansons, mais il y aura des surprises…»