Les Chiens
Musique

Les Chiens

En théorie, Les Chiens, c’est Possession Simple moins son saxophoniste. Mais dans les faits, quand on jette une oreille au premier disque éponyme du trio formé du guitariste et chanteur Éric Goulet, du bassiste Nicolas Jouannaut et du batteur Olivier Renaldin, on s’aperçoit assez rapidement que quelque chose de plus profond a changé. Quelque chose comme une désillusion mêlée d’un désir ardent de mordre. Pour l’auteur-compositeur du groupe, cette évolution dépendait plus d’un instinct de survie que d’un geste calculé: «Après Possession Simple, explique Goulet, j’ai vécu un creux de vague assez généralisé, pas juste musical. Mais je pense que lorsque tu atteins le fond, tu peux juste remonter… Pendant un an, je n’ai pas écrit une seule toune et je remettais plein de choses en question… Heureusement, Nic et Olivier m’ont encouragé dès que je leur ai apporté de nouvelles chansons. Quand j’ai recommencé à écrire, c’était comme si j’avais une autre personnalité. C’était plus mature, moins ado, plus personnel. De toute façon, il fallait que je tranche avec ce qu’était Possession Simple.»

Déjà, on a vu Les Chiens à plusieurs occasions sur différentes scènes, préparant le terrain à Basta ou aux French B avec acharnement, et nous laissant une forte impression d’agressivité bien concentrée. Le principal intéressé ne voit cependant pas la chose du même oil: «Ce n’est pas plus agressif, au contraire. C’est plus lourd, peut-être, mais c’est moins agressant parce que ça sonne mieux. On a vraiment fait ce qu’on voulait sur ce disque. Les fanatiques de saxophone vont peut-être être déçus, mais les amateurs de rock en français ne le seront pas. Pour ma part, je l’ai abordé comme si c’était le dernier… J’ai vraiment mis le paquet! J’espère juste que je n’en ai pas mis trop…»

Le 26 juin à 23 h
Avec Dolly
Au Spectrum
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