

Rainmen
Parazelli Éric
Franchement, on ne l’avait pas vue venir, celle-là. Un premier vidéoclip pour la pièce Pas d’chilling, qui en met plein la vue (et que MusiquePlus tourne allégrement), et un album qui sonne comme une tonne de brique, assorti d’un livret généreux qui laisse supposer un appui financier important. Mais qui sont donc ces jeunes rappeurs prénommés Sadlifah (17 ans) et Eerie (19 ans), et qui deviennent, ni plus ni moins, les premiers représentants québécois grand public d’un rap dur et dénonciateur? «Avant, on s’appelait Wretched Prophets, m’expliquait Eerie, à l’autre bout du fil, et on a fait pas mal de shows dans l’underground. On rappait seulement en anglais et on voyait bien qu’on n’arrivait pas à toucher tout le monde. Puis, lors du tournage de La Force de comprendre de Dubmatique, moi et Sadlifah étions figurants et on a rencontré le réalisateur Vincent Égret, à qui on a donné une cassette de ce qu’on faisait. Lui, il cherchait un groupe underground, on a donc commencé à travailler ensemble.»
Vincent, c’est un des artisans de la réussite de Dubmatique et de La Gamic, c’est dire que les gars sont bien entourés. Et ils le seront aussi sur scène, puisqu’ils préparent (à l’instar de Dubmatique) un spectacle avec musiciens live (batterie, basse, guitare, claviers) qui changera sûrement pas mal l’aspect des pièces que l’on retrouve sur Armageddon, un album aux sonorités hautement nord-américaines. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la sortie d’une version anglaise du disque est prévue pour les prochains mois. A eux d’assurer maintenant…
Le 20 juin à 22 h
Sur la rue Bleury
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