Squeegee
Musique

Squeegee

Si vous passez par Besançon, dans l’Est de la France, vous ne risquez pas de croiser des punks aux tignasses colorées affairés à nettoyer les pare-brises des automobilistes, mais vous rencontrerez peut-être les membres d’un groupe qui partage leur nom. Sachez pourtant que l’histoire de Squeegee (trop longue pour être relatée ici en détail) n’a rien à voir avec les laveurs de vitres si familiers chez nous. «On est quand même contents d’apprendre que le mot a une connotation sociale chez vous»ª, lance le programmateur en chef Fabrice Guillaume, rencontré dans un café parisien quelques mois avant leur arrivée chez nous.
Si les gars de Squeegee n’ont pas les cheveux verts, ils n’en sont pas moins marginaux dans le paysage musical français. Qualifiée de groupe hip-popª, cette formation bilingue et excentrée (ils sont loin de la capitale) est difficile à caser sur la scène hip hop française du jour. Avec leur gros son à l’américaine, leurs guitares et leurs claviers pop-rock ainsi que leur utilisation non référentielle de l’échantillonnage, ils sont dans une classe à part. «On a notre petite cuisine à nous, et on se sert de tout ce qu’on a aimé pour créer un son qui correspond à ce qu’on veut écouterª, explique Fabrice. Florent (Prabel, producteur et ingénieur du son) et moi, on est arrivés au rap par notre travail de D.J. car, à l’origine, on vient plutôt d’un milieu pop-rock anglo-saxon.»

Batteur de formation, Florent a déjà tenu la guitare au sein du groupe Welcome to Julian. Fabrice, quant à lui, était guitariste avant de s’intéresser aux bidules électroniques en tous genres. Lorsqu’ils ont rencontré le rappeur Jean-Louis Tilburg, un allumé qui a rédigé un lexique rap en guise de mémoire de maîtrise, et Milton MacAlpine, un ami rappeur londonien, le projet Squeegee a vu le jour. «A Besançon, il n’y a pas de milieu hip-hop organisé comme à Paris, alors on n’a pas vraiment été influencés par une scène. On a développé notre son en solitaires, et on s’est forgé une identité propre, celle d’un rap sans frontières, explique Jean-Louis. On est un groupe franco-anglais, et on revendique cette identité, ce mélange des genres.»y

Le 26 juin à 22 h
Coin de Maisonneuve et de Bleury

Le 27 juin à 23 h
Avec La Gamic
Au Spectrum
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