Ceux qui étaient sur place s’en souviennent. Un tandem de rappeurs, jusque-là peu connu, avait pour mission de réchauffer la foule en prévision du concert de Bran Van 3000. Comme la chaleur était déjà au rendez-vous, l’espace a vite pris les allures d’un micro-climat façon jungle tropicale. Depuis, la popularité de LMDS (Les Messagers du son) n’a cessé de s’étendre et ce, jusque de l’autre côté de l’océan, car le duo vient tout juste de rentrer d’un séjour dans l’Hexagone.
Il fallait s’y attendre puisque le son de LMDS, à des kilomètres du gangsta-rap, s’inscrit dans la vague hip-hop dansante funky qui a fait la gloire, entre autres, d’Alliance Etnik et, plus récemment, de Doc Genyco. La recette paraît simple sans toutefois l’être puisqu’il faut un juste dosage de grosse basse groovy, de vocalises soul portées par des mélodies accrocheuses ayant une parenté avec des tubes de l’époque disco. Évidemment, il y a relecture, comme l’ont perfectionné le Puff Daddy et Will Smith (son dernier hit, Miami, n’est qu’une relecture de And the Beat Goes On). Chez LMDS, on ne fait ce genre d’emprunt qu’avec parcimonie, leur reprise hip-hop de La Belle Histoire de Fugain en étant l’exemple le plus éclatant.
Comme chez Dubmatique et Alliance Etnik, le message est positif sans être trop démago. Pour Melo et Lyric, deux copains qui se sont rencontrés sur les bancs d’une école secondaire de Montréal, l’important est de s’éclater sainement, comme leurs fans d’ailleurs.
Le 28 novembre
Au d’Auteuil