Hi-Peace : Party pris
Musique

Hi-Peace : Party pris

Dresser la liste des nombreux groupes ou artistes avec lesquels ils ont collaboré prendrait tout l’espace qui m’est accordé. Faisons tout de même une énumération loin d’être exhaustive: Jean Leloup, Lhasa de Sela, Too Many Cooks, Les Frères à ch’val, Dédé Traké, The Honeymakers, etc. Cette fois, avec Hi-Peace, les choses sont différentes, et pour de multiples raisons, tant pour le guitariste et chanteur Mark Lamb et que pour le batteur et arrangeur François Lalonde.

Première différence: avec Hi-Peace, on donne dans le groove. «C’est vrai que peu importe le genre de musique qu’on touche – rock, funk, rap, ballade, etc. – le groove est toujours là, assure Lamb. Pour nous, c’était essentiel que toutes les chansons puissent se danser. Écoute, on est sept sur scène. Donc, on se dit que si le party prend sur scène, il va nécessairement se passer aussi dans la salle.» «Il faut dire que, dès le départ, ça a cliqué entre Mark et moi, poursuit François. On est toujours inspirés, on a toujours des idées pour de nouvelles tounes. On s’est toujours dit qu’on faisait ça pour notre plaisir personnel. Ce n’est que très récemment qu’on a pensé à diffuser cette musique. Il faut dire qu’on est assez cool tous les deux.» Le titre de la première chanson sur la cassette est révélateur: Mr. Groove.

Deuxième différence: avec Hi-Peace, Mark n’est pas que guitariste il est surtout chanteur. «Je n’ai pas vraiment eu la chance de tenir ce rôle depuis que je suis arrivé ici, sauf avec les Honeymakers, qui est surtout un groupe de reprises. On me connaît davantage comme guitariste. Cependant, avant d’immigrer ici, j’ai été le leader d’un band de funk avec qui j’ai joué à peu près partout en Europe. Ce rôle n’est donc pas nouveau pour moi. Et puis, ne pas jouer de la guitare tout le temps me laisse beaucoup de latitude pour draguer les gonzesses…»

Troisième différence: avec Hi-Peace, les deux musiciens sont vraiment les leaders. C’est à eux seuls que reviennent toutes les décisions. «Pour moi, c’est la différence majeure, fait remarquer Lalonde. Avant, aussi bien Mark que comme moi, on devait vivre avec les décisions des autres, bonnes ou mauvaises. Maintenant, peu importe ce qui arrive, nous sommes seuls responsables. Et, avec nos expériences dans ce milieu, on se croit assez mûrs sur ce plan.»

La collaboration entre Mark et François a donc débuté il y a presque trois ans. Coincés dans leurs horaires respectifs, ce n’est que récemment qu’ils ont finalement pris le taureau par les cornes et jeté une dizaine de chansons sur cassette, avant d’aller chercher des musiciens et amis (dont le bassiste Gilles Brisebois) pour former le groupe qui montera sur la scène du Petit Campus, les 23 février et 2 mars. «On veut que le monde s’amuse. Oubliez le bogue de l’an 2000 et la foutue crise du verglas. On est là juste pour vous divertir.» Une offre qu’on n’a plus les moyens de refuser…

les 23 février et 2 mars
Au Petit Campus