

Les Fabuleux Élégants : Union libre
Dominique Beaumont
Après un premier disque chéri par la critique, un trophée au gala de l’ADISQ et une tournée qui les amènera jusqu’au Manitoba, les Fabuleux Élégants ont vraiment le vent dans les voiles.
Ce qui devait être seulement un «trip de gars» entre Patrick Norman, Bourbon Gautier, Jeff Smallwood et William Dunker prend de plus grandes proportions que ce qu’ils auraient pu eux-mêmes concevoir.
La recette de ce succès est pourtant fort simple. Quatre musiciens talentueux, une bonne dose d’humour et un zeste de bonhomie, c’est cela, les Fabuleux. Quatre gars qui veulent rigoler, jouer de la musique ensemble sans avoir à subir le fardeau de la pression. C’est pour cette raison que, de représentation en représentation, les membres ont toujours un gros «fun noir» et ils espèrent, bien sûr, que ça se répercute sur leur public. «Trop de groupes prétentieux ont trôné au sommet des palmarès dans un passé pas si lointain pour qu’on se mettent à jouer les artistes frustrés. On ne se prend pas pour d’autres, alors la seule pression que l’on a, c’est d’être à l’heure au show», lance Jeff Smallwood en riant.
Actuellement, en plus de se préparer pour sa tournée, le groupe médite sur un second album qui sera conçu de la même façon que le premier. La sonorité se rapprochera encore de celle des «bands de garage» car, en studio, ils ne s’attarderont pas à créer des «bébelles» magiques. «On ne se casse pas la tête sur des niaiseries avec des questions comme: "Qu’est-ce que le monde va aimer?", "Qu’est-ce que la radio va faire tourner?" ou "Qu’est-ce que les journalistes vont dire?" Souvent, on se perd dans nos mondes trop compliqués. On est ensemble simplement pour avoir du fun. C’est tout», explique Jeff Smallwood avec verve. Les chansons seront fort probablement de nouvelles compositions des quatre comparses, mais rien n’est arrêté puisque le projet est encore à l’étape embryonnaire. «J’ai été le seul à écrire de nouvelles chansons pour le premier album. Les autres, ce sont des paresseux qui ont choisi des vieilles "tounes" pleines de poussière. Moi, j’aimerais vraiment mieux écrire de nouvelles choses», ironise Smallwood.
Le succès des Fabuleux Élégants a-t-il eu un impact réel sur la carrière solo de ces vieux routiers du country? Smallwood, qui en est à son troisième album, estime avoir élargi son public. Chacun y trouve son compte. Avec le groupe, les membres peuvent se la couler plus douce. L’ambiance étant désinvolte, ils se permettent d’écrire et de jouer des chansons qu’ils n’auraient jamais osé faire en solitaire. Les gars se laissent porter par la vague. L’endroit où ils échoueront leur importe peu pourvu qu’ils se soient amusés durant leur périple. «On va jouer ensemble tant qu’on va avoir du fun. On s’arrêtera quand on se mettra à se chicaner», lance Jeff Smallwood en terminant.
Le 30 avril
À l’Anglicane
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