Les Projectionnistes : Comédie musicale
Musique

Les Projectionnistes : Comédie musicale

Les Projectionnistes souffrent d’un grave malentendu. À cause de leur nom, et parce qu’ils ont déjà donné des concerts durant lesquels ils improvisaient devant des films muets, on associe immédiatement leur démarche musicale au septième art. Et pourtant, comme l’explique Claude St-Jean, tromboniste, claviériste et compositeur principal de la formation, l’idée de travailler avec des films n’était pas du tout à l’origine du groupe. «Au départ, je n’avais pas choisi le nom en pensant au cinéma, dit-il. Pour moi, le mot "projectionniste" évoquait "projeter", mais de manière sonore plus que visuelle. Plus tard, on a été invités à participer à l’événement Cinéma et musique improvisée à l’Usine C, simplement à cause de notre nom.»

Sur Copie Zéro, le disque qu’ils viennent tout juste de lancer sur Ambiances Magnétiques, seule la longue impro Ballet mécanique (du titre du film de Fernand Léger) rappelle cette expérience. Les dix autres compositions de «jazz alternatif» ou de «rock actuel» (faites votre choix) que l’on y trouve se passent très bien d’images, merci.

Pour St-Jean, le groupe est un véhicule qui lui permet d’explorer un territoire musical qui se situerait entre son expérience rock au sein de Diesel, et le côté plus fanfare de son autre groupe, l’Orkestre des Pas Perdus. L’aspect rock du groupe, on le doit surtout à la guitare de Bernard Falaise, un homme aux talents multiples qui gratte aussi au sein de Papa Boa, Miriodor, Klaxon Gueule et d’une foule d’autres formations. «Avec Bernard, on n’avait pas le choix de faire quelque chose qui bûchait un peu plus; c’est un véritable explorateur sonore», lance St-Jean. «Il faut dire que les tounes se prêtent à ça, confirme Bernard. On a un côté très rock, parfois funk, et comme les cuivres sont très forts, il faut les accoter. Avec Les Projectionnistes, on aimerait sortir des rayons de musique actuelle pour toucher des publics plus variés; je nous verrais très bien jouant avec un gars comme Fred Fortin.»

Contrairement à ce qui avait d’abord été annoncé, leur prestation du FIJM n’a donc rien à voir avec le cinéma. Peu importe: avec ou sans images, ces cinq musiciens chevronnés (en plus de Falaise et St-Jean, on trouve Pierre Labbé au sax ténor et à la flûte, Rémi Leclerc à la batterie, et Tommy Babin à la contrebasse) sauront vous en faire voir de toutes les couleurs.

le 3 juillet à 21 h
À la salle Beverly Webster Rolph
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