The Herbaliser : Groove hydroponique

L’an dernier, la bande de Jake Wherry et Ollie Teeba nous avait honorés de trois concerts. Deux aux Foufounes électriques et un, surprise, au Métropolis. Si le résultat de ces spectacles fut de rallier pas mal de fans aux grooves hip-hop jazz de Herbaliser, ceux-ci furent aussi comblés par la réponse du public montréalais. C’est du moins ce que m’affirmait Jake Wherry, de sa résidence de Londres, alors qu’il prenait une journée de congé bien méritée aux côtés de sa femme et de son bébé qui pleurait en fond sonore: «Ça nous a pris du temps avant de pouvoir emmener le band à Montréal, mais, pour nous du moins, l’attente en valait la peine. On sent qu’il y a chez vous une ouverture musicale et une tendance naturelle au plaisir. Surtout lors des spectacles que l’on a donnés aux Foufounes électriques, l’atmosphère était excellente. Je peux dire que c’était deux de nos meilleurs spectacles en carrière! C’était plus intime qu’au Métropolis, plus proche de nos racines club.»

Depuis, The Herbaliser a lancé Very Mercenary, excellent successeur à Blow Your Headphones, sorti en 97. Une suite plus chaleureuse, moins chirurgicale, sur laquelle on distingue de moins en moins ce qui est live de ce qui est échantillonné. Une conséquence directe de leurs tournées intensives? «Sur Very Mercenary, on a utilisé beaucoup plus de musiciens live, confirme Wherry. Sur la pièce The Missing Suitcase, par exemple, au lieu d’utiliser des échantillonnages, les cuivres et la batterie ont été faits par les musiciens qui sont avec nous sur scène. Et il y a d’autres résultats de nos tournées précédentes sur l’album: c’est en jouant à Toronto que nous avons rencontré The Dream Warriors, et leur gérant nous a mis en contact avec la chanteuse Bahamadia. Tous les deux se sont retrouvés sur l’album, et il y a une possibilité que Bahamadia, qui est une de nos chanteuses préférées, soit avec nous à Montréal. Mais ce n’est toujours pas confirmé.»

«On me demande souvent quelle est la différence entre Blow Your Headphones et Very Mercenary, et la seule réponse que je puisse trouver, c’est qu’on est maintenant plus confiants dans notre approche du studio et qu’on a accès à de meilleurs équipements. Et après trois cents spectacles en deux ans et demi, il faut faire attention pour ne pas devenir trop complaisants, trop sûrs de nous. Il ne faut pas perdre notre spontanéité.» Si vous voulez mon avis, il n’y a pas de quoi s’inquiéter…

Le 9 juillet
Au Métropolis
Avec 4-Hero en première partie
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