Musique

Live à Montréal : Dimmu Borgir et Samael

Le 3 septembre aux Foufounes électriques
On les attendait de pied ferme, après leur hallucinante performance du 3 mars dernier. Et, encore une fois, les Foufounes étaient pleines à craquer pour acclamer les Norvégiens de Dimmu Borgir. En fait, tout le monde était là, sauf moi… Car, contre toute attente, le quintette n’était pas en tête d’affiche! Et Monstrosity a été refoulé aux douanes (c’est devenu tellement courant, j’aurais dû y penser). Vous me voyez venir: étant donné qu’il manquait un groupe et que Dimmu n’était pas en tête d’affiche, il est monté sur scène beaucoup plus tôt que prévu. Donc, à mon arrivée (Je l’avoue, j’ai de moins en moins de plaisir à assister aux concerts et festivals réunissant plus de trois groupes. Comment, dans ces circonstances, véritablement apprécier la formation qu’on est venu voir?), Dimmu Borgir amorçait Dreamside Dominions, ma pièce préférée de l’album Spiritual Black Dimensions, devant une foule conquise et qui, visiblement, en redemandait. L’ambiance était électrisante et, pour le peu que j’en ai vu, la performance du groupe était à la hauteur de mes attentes, et ce, même si les gars semblaient un peu imbus de leur succès. Mais est-ce surprenant?

Une performance qu’on ne peut passer sous silence est celle de Samael et spécialement de son chanteur, Vorph. Ces gars-là tripent sur leur musique, ça se voit, et ça nous rentre dedans comme une tonne de briques. Peu importe le fait qu’à mon avis, leur plus récent compact, Eternal, sonne un peu trop Rammstein. Cela dit, leur style industriel-mélodique ne véhicule pas les mêmes clichés et est plus pesant. Il n’en reste pas moins que les Suisses nous en ont mis plein la vue, avec un cracheur de feu et un jongleur venant nous réchauffer (comme si c’était nécessaire!) pendant les solos du percussionniste. Malheureusement pour le groupe, la salle s’est progressivement vidée durant leur prestation. (Christine Fortier)

Voivod et Neurosis
Le 4 septembre au Medley
Samedi soir, c’était la rentrée montréalaise de Voivod. Bien sûr, ils ont joué en première partie d’Iron Maiden, le 23 juillet, mais samedi, c’était différent. D’une part, parce que la sono du Medley était de loin supérieure à ce qui leur était réservé au Centre Molson. Mais aussi parce qu’on pouvait voir de près comment s’en sort le chanteur et bassiste Eric Forrest sur scène, depuis l’accident survenu en Allemagne, il y a un peu plus d’un an. Et il s’en sort très bien. Très bien, même si à la fin de la prestation du trio, on le sentait fatigué. Cela dit, leur plaisir d’être de retour sur scène était tangible. Celui de la foule également, particulièrement lors des morceaux Insect, Nanoman, Mercury, Clouds in My House (de l’album Angel Rat). Mais ce n’était rien comparé à la surprise totale qui nous attendait. L’atmosphère est devenue carrément survoltée lorsque l’irremplaçable Snake (Denis Bélanger) est monté sur scène pour interpréter Voivod, et nous rappeler qu’en effet, il est irremplaçable.

Après autant d’émotions et de décibels, Neurosis est finalement monté sur scène. J’étais là spécialement pour eux. On m’avait beaucoup vanté leur spectacle, visuel, intense, une sorte de transe. Malheureusement, la magie de Times of Grace n’a pas opéré sur moi, et ce n’est pas parce que le groupe ne se donnait pas à fond. Au contraire. Les Californiens ont présenté leur plus récent disque dans son intégralité, de façon tout aussi impeccable et avec un visuel à couper le souffle. Mais après avoir absorbé la décharge d’énergie de Boys Sets Fire, Snapcase, B.A.R.F. et Voivod (Candiria n’a pas franchi la frontière canadienne), j’étais crevée. Tout simplement. (Christine Fortier)

La Chanson de la semaine
David Bowie The Pretty Thing Are Going to Hell (Virgin/EMI)
hours…, le nouveau compact de Bowie, sera offert sur le Net le 21 septembre, et en magasin le 5 octobre. The Pretty Things Are Going To Hell, le premier extrait radio, sera entendu à partir du 14 septembre. Déjouez les machiavéliques plans marketing de la multinationale et achetez la bande sonore du film Stigmata et vous pourrez découvrir immédiatement cette nouvelle chanson! (Laurent Saulnier)