Notes : Mercredis Bang!
Musique

Notes : Mercredis Bang!

On parle souvent de la quantité incroyable d’artistes d’avant-garde à Montréal; mais, si l’on excepte le Théâtre La Chapelle, peu de lieux permettent aux nombreux musiciens de cette scène dite actuelle de se faire entendre. Voilà qui est extrêmement dommage, car la musique actuelle, qui s’appuie très souvent sur l’improvisation, ne s’apprécie vraiment qu’en concert. Avec ses Mercredis Bang, le Cabaret du boulevard Saint-Laurent compte bien remédier à la situation, en proposant, une fois par mois, de l’inédit aux oreilles curieuses. L’idée de ces soirées audacieuses revient à Marie-Christine Champagne, du Cabaret, qui se chargera de la programmation avec l’aide du talentueux batteur Rémi Leclerc. «Chaque fois qu’on a organisé des shows de musique actuelle, il se passait toujours quelque chose de magique, de dire Marie-Christine. On a simplement décidé d’en faire une habitude.» La soirée d’ouverture de cette joyeuse initiative mettra en vedette Klaxon Gueule (tonitruant trio formé de Michel F. Côté, Alexandre St-Onge et Bernard Falaise) ainsi qu’Organique Vacarme, une formation réunissant Daniel Thouin, Justin Allard, Maxime St-Pierre et Coque Jaws (!). La série commence le 15 septembre. (Nicolas Tittley)

Gary Sharp 1954-1999
C’est avec tristesse que nous apprenions, en début de semaine, le décès de Gary Sharp, l’ancien propriétaire du bar de blues G-Sharp. Selon Kathleen Shearer, son ancienne blonde, avec laquelle il a tenu la minuscule boîte de blues du boulevard Saint-Laurent pendant six ans, Gary aurait eu une crise cardiaque fatale devant le resto Euro-Deli sur la Main, là où il avait ses habitudes. Il avait quarante-cinq ans.

Sharp incarnait tout ce qu’il y a de plus marginal, à contre-courant des rouages et des conventions de la société qui l’entourait. Amoureux inconditionnel du blues, il avait ce don d’ubiquité au sein de la communauté blues. Là où il se jouait du blues, Gary y était. Et plus que tout, il était l’ami des bluesmen. Qu’il s’agisse de Pinetop Perkins, Big Moose Walker ou Jimmie Rodgers, on acceptait de jouer dans son bar, aussi vaste qu’une garde-robe, parce qu’on aimait Gary. Une inexplicable complicité s’installait entre ces vieux Noirs de Chicago et ce petit homme nerveux et imprévisible. Jimmy James et Stephen Barry ont joué au G-Sharp tellement souvent qu’ils faisaient partie des meubles. Fils de parents corses immigrés aux États-Unis, il a été élevé dans le Bronx où son père était, comme lui, tenancier de bar. Il me rappellera toujours l’homme de coin de Rocky, Burgess Meredith. Un être totalement entier. Gary était plus qu’un personnage culte de l’underground montréalais, c’était un ami. Salut Gary. (Claude Côté)

Gérard-Charles
Dans le difficile milieu de la chanson, si l’on veut percer, une qualité essentielle s’impose: la persévérance. Gérard-Charles Valente n’en manque pas. Depuis quelques années, dès qu’il monte sur une scène montréalaise, il nous submerge de communiqués et nos boîtes vocales débordent. Le 11 septembre, il sera au Cabaret du Saint-Sulpice. (Laurent Saulnier)