Kralizec : Mélange maison
Musique

Kralizec : Mélange maison

Identifier le style musical de la formation montréalaise Kralizec, le classer bêtement dans une catégorie de métal, est difficile, voire impossible. C’est que les membres du groupe ont des influences musicales très diverses…

Identifier le style musical de la formation montréalaise Kralizec, le classer bêtement dans une catégorie de métal, est difficile, voire impossible. Cela reviendrait à amoindrir le contenu des sept morceaux composant leur premier album éponyme, qui oscille d’un extrême à l’autre de la palette des couleurs métal. «-On ne fait pas du black, ni du death, ni aucune forme de métal moins heavy. On pourrait dire qu’on fait du métal extrême-», hésite le guitariste Patrick Loisel, également en charge de la programmation des claviers et de la batterie. Métal extrême? Pas vraiment, car si certains morceaux de Kralizec carburent à l’énergie brute, ils n’en sont pas extrêmes pour autant. «-Pourquoi pas un pot-pourri métal, alors?-» demande le bassiste François Archambault. Patrick n’aime pas l’expression.

C’est que les membres de Kralizec, formé en 1997 des cendres du groupe death Deafness et de la dissolution, en 1996, de Foreshadow, ont des influences musicales très diverses. Patrick poursuit: «-Stefano (Orsini, guitariste et neveu de la comédienne Marina) aime le death à la Morbid Angel, Suffocation et Cryptopsy, tout comme François qui écoute également la musique celte de Loreena McKennitt. Pour ma part, j’aime le métal des années 80: King Diamond, Nasty Savage, Flotsam & Jetsam. Cela dit, François et moi, on est des grands amateurs de musique classique. De Vivaldi, entre autres.-» Finalement, on s’entend sur cette description: Kralizec, c’est une collision entre Emperor, Amorphis et Cryptopsy. Et encore, les gars ne veulent pas nous laisser croire qu’ils ont été influencés par les groupes mentionnés plus haut. «-On les aime, mais on n’a pas copié sur eux-», précise Patrick. Bref, essayer de donner un nom au style de Kralizec, c’est comme vouloir attraper le vent! «Tous les morceaux sont assez différents. Par exemple, le rythme de la pièce-titre, Kralizec, se rapproche beaucoup d’une chanson folklorique. Elle donne le goût de sauter et de tourner en rond-», rigole François.

Pour les gars, c’est très difficile d’expliquer comment des morceaux aussi différents peuvent aboutir sur un même disque, somme toute homogène. Tout comme ils ne peuvent expliquer de quelle façon ils sont parvenus à composer sept chansons sans s’entretuer, leurs caractères étant aux antipodes les uns des autres. «-On est libres. On ne fait que ce qui nous plaît-», lance François. «-De toute manière, c’est très rare qu’un des gars arrive avec une mélodie ne me plaisant pas et inversement. Ça ne dérange pas qu’on soit des grosses têtes (quand tu composes beaucoup, veux veux pas, tu piles sur des orteils), car on tire dans la même direction-», ajoute Patrick. Bref, ils se complètent. Un peu comme les textes, qui complètent bien la musique, selon le chanteur Benjamin Leclerc. «-Les gars développent énormément le côté musical de Kralizec et je voulais écrire des textes à la hauteur, d’une part parce que je lis énormément, des auteurs classiques, de la poésie et de la philosophie; mais d’autres part, parce que je suis tanné des paroles trop simples. Mon objectif est de faire réfléchir les gens à travers des questions fondamentales que je pose sur notre origine-.» Cela dit, Benjamin se garde bien de donner toutes les réponses aux auditeurs.

Le quartette profite de l’occasion pour inviter les batteurs à la recherche d’un groupe à communiquer avec eux.

Le 21 décembre

Aux Foufs

Avec Spasme en première partie

Voir calendrier Rock & Pop