Les Respectables : Pop en stock
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Les Respectables : Pop en stock

Fatigués de ne regarder les sommets qu’avec des lunettes d’approche, désabusés par des promesses non tenues, Les Respectables ont mis la carrière internationale en sourdine pour revenir dans leur cour. Depuis six mois, les ondes FM crachent leurs mélodies à pleins poumons et leur succès s’annonce plus que… respectable.

Voilà des années qu’ils rament. De Los Angeles à Toronto, de New York à Québec, portés par les rêves que le rock’n’roll autorise lorsqu’on se hisse au top des palmarès. Fatigué de ne regarder les sommets qu’avec des lunettes d’approche, désabusé par des promesses non-tenues, le groupe a mis la carrière internationale en sourdine pour revenir dans sa cour. Depuis six mois, les ondes FM crachent leurs mélodies à pleins poumons et leur succès s’annonce plus que… respectable.
Pour peu que vous écoutiez la radio ou que vous regardiez MusiquePlus, vous connaissez déjà L’Homme 7:up ou Amalgame, les deux hits des Respectables. Deux chansons archi-accrocheuses, mais, somme toute, assez éloignées des structures rock’n’roll dans lesquelles se vautraient autrefois les quatre musiciens de Québec. Comme si, soucieuse de percer une fois pour toutes, la formation avait allégé sa sauce et procédé à quelques compromis: «Parce qu’on a opté pour le français dans nos textes, Pascal, notre guitariste, a commencé à écrire lui aussi, et est arrivé avec ses chansons, dont Amalgame, explique le chanteur Sébastien Plante. Au départ, je t’avoue que j’étais moins attiré par ce type de tounes plus tranquilles. Je voulais garder l’énergie qui nous caractérisait, mais on a en quelque sorte fait se croiser nos deux chemins, et je trouve le résultat intéressant. C’est correct, parce que ces chansons vont permettre au public de découvrir les autres. On ne se prostitue pas; mais c’est sûr que c’est du pop, et on ne le cache pas. Ayant travaillé avec un réalisateur très orienté radio, on possède maintenant deux côtés: notre disque est top-clean et notre show est top-sale
Des compromis, Les Respectables n’en auraient pas fait simplement sur le plan musical. Incroyable, toutes les rumeurs sur leur ancien rythme de vie pour le moins excessif; cancans qui, il faut l’ajouter, semblent pourtant loin de la présente réalité: «Disons qu’on a dû se prendre en main, avance Plante. On ne pouvait plus smplement jouer aux rock-stars, il fallait aussi livrer la marchandise. Avant, on vivait la vie des Stones ou de Guns’n’Roses, sans posséder leur compte en banque ou leur encadrement. Après avoir signé avec une équipe qui nous appuyait, on a réalisé que pour maximiser la réussite, tant commerciale qu’artistique, on se devait de mettre la main à la pâte. Comme notre discipline professionnelle est devenue très exigeante, la discipline personnelle est devenue inévitable. Mais n’ayez crainte, on peut encore s’amuser un bon coup…»
Pour l’instant, l’amusement passe du côté de Rimouski, de Hull ou de Montréal, plutôt que par Londres, Barcelone ou Los Angeles. Si jamais le quatuor est amer, il cache bien son jeu; mais être heureux de son sort ne signifie pas la fin des grands objectifs: «C’est sûr qu’on continue de rêver. On va faire le Québec, on adore ça; mais on veut poursuivre nos projets. Par contre, on rêve un peu plus à l’Europe qu’à l’Amérique, et on espère aller faire un tour là-bas l’an prochain. Chose certaine, c’est à l’agenda…»

Le 7 mars
Au Cabaret
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