Musique

Retour de son : RaoulLes Vipères

RAOUL

LE 15 JUIN, AU CAFÉ-SPECTACLES DU PALAIS MONTCALM.

Il n’est pas donné à tous les pianistes, particulièrement à ceux qui s’adonnent aux musiques dites populaires, de maintenir l’intérêt du spectateur toute la durée d’un spectacle. Pour certains, l’exercice s’avère périlleux. Pour Raoul, au contraire, cela se passe le mieux du monde. Le piano solo marque un retour à ses sources musicales; classique, jazz, musiques du monde. Pour cet enregistrement public qui s’est passé, faut-il le dire, en comité malheureusement fort restreint, Raoul déploie tout son talent. Technique sans faille, bagage étendu, inspiration sans frontière. S’il parle peu, ses compositions sont, elles, de véritables histoires, un voyage infini. On a parfois l’impression d’y retrouver, le temps de quelques notes, Erik Satie ou Thélonious Monk. On entend le chant des violons. On retrouve les grands espaces d’Europe et d’Amérique. Guidée par l’imagination du pianiste, la soirée ne pouvait être plus agréable.
(Gilles Tremblay)

LES VIPÈRES
LE 17 JUIN, À L’ARLEQUIN

«Faire vite et bien», voilà ce qui semble être le mot d’ordre des Vipères. Cette volonté d’efficacité, on la sent bien sûr dans leur musique, mais aussi dans la façon dont ce groupe mène sa carrière. En moins d’un an, Vince, Fred, Jack et Al se sont bâti une petite notoriété à Québec et à Montréal, ont réalisé un 45 tours et se sont même concocté une petite tournée en France. Le concert de samedi dernier visait d’ailleurs à souligner la parution du petit disque orangé et à célébrer leur exil momentané de l’autre côté de l’Atlantique.

Les Vipères posent une question paradoxale: comment peut-on être aussi brouillon et aussi percutant à la fois? Leur rock est brut, chambranlant et franchement crade, mais les quatre musiciens s’exécutent avec une rigueur et une précision qui laissent pantois. Même si leurs chansons ont tendance à beaucoup trop se ressembler, leur enchaînement rapide et concerté provoqu un tourbillon d’énergie qu’on prend en pleine poire. Rien de révolutionnaire, juste un show rock garage avec ce qu’il faut de sature et d’attitude.
(Alexandre Vigneault)