Musique

Retour de son : Érick MananaRockin’ Highliners

Érick Manana
Le 14 septembre, Aux oiseaux de passage

Atmosphère chaleureuse dans la petite boîte de Limoilou pour la visite du poète et musicien Érick Manana. Natif de Madagascar installé depuis 20 ans en France, Manana reste profondément attaché à ses traditions musicales, métissage de rythmes africains et de cultures coloniales. Il nous convie à un voyage aux quatre coins de la Grande Île, comprenant des détours surprises en Amérique et en Europe. Autodidacte, il parle avec émotion de son apprentissage dans les rues de la capitale, raconte Zuma, le marché en plein air de Tananarive aujourd’hui disparu, réinvente Cohen et Vanderlove. Son chant unique, soutenu par un jeu de guitare qui lui est particulier, s’accompagne de sons gutturaux, de cris d’animaux, d’onomatopées percussives; à lui seul, il recrée l’orchestre. Le Malgache a vite conquis le public réceptif au soleil de ses chansons. Un peu plus (d’espace!), on aurait dansé. Par une soirée maussade, on ne saurait trouver meilleur antidote. (G.T.)

***

Rockin’ Highliners
Le 14 septembre, à L’Autre Caserne

On peut dire qu’ils ont travaillé fort ce soir-là, les p’tits gars de l’Ouest canadien, se devant de conquérir une salle pas aussi remplie qu’on l’aurait cru – une soixantaine de personnes tout au plus – et a priori pas très chaleureuse. Mais les Rockin’ Highliners savent y faire. Même si les comparses de Tycholis avaient l’air un peu guindés, parfois un peu malheureux derrière leurs instruments, jurant presque derrière le grassouillet chanteur qui se déhanchait à qui mieux mieux dans ce qui ressemblait à un costume de bowling, ils ont su faire montre de leur talent avec une certaine éloquence. Après quatre de leurs chansons – énergiques jump blues des années 40 livrés avec un son d’époque, bien enfumé et grésillant -, ils avaient chacun des spectateurs dans leur poche, même que cinq d’entre eux ont joint Tycholis à la toute fin pour lui prêter main-forte dans les refrains. Il y a nul doute, ce fut une soirée sympathique, quoique la formation ait préféré un peu trop les reprises interchangeables à ses propres pièces, qui avaient souvent beaucoup plus de gueule. (N.H.)