Mononc' Serge : Extra trio
Musique

Mononc’ Serge : Extra trio

Mononc’ Serge doit se frotter les mains de contentement par les temps qui courent. Envers et contre tous, notre irrévérencieux créateur vient de placer une chanson sur les palmarès de la radio commerciale; il s’offre en outre deux spectacles au nouveau Petit Medley; et, grâce à son flair, ne fait pas partie du bateau des Gingras-Gonzales qui navigue en eaux agitées par les temps qui courent. De quoi sourire à la vie, et, pourquoi pas, "concurrencer tous les fast-foods" avec ses trios électrique et acoustique…

Mononc’ Serge

doit se frotter les mains de contentement par les temps qui courent. Envers et contre tous, notre irrévérencieux créateur vient de placer une chanson sur les palmarès de la radio commerciale; il s’offre en outre deux spectacles au nouveau Petit Medley; et, grâce à son flair, ne fait pas partie du bateau des Gingras-Gonzales qui navigue en eaux agitées par les temps qui courent. De quoi sourire à la vie, et, pourquoi pas, "concurrencer tous les fast-foods" avec ses trios électrique et acoustique…

Ce cher oncle Serge n’est donc pas simplement un excellent chroniqueur du quotidien et de sa bêtise, mais aussi un incomparable devin. La tendance télévisuelle, avec tous les rejetons de La Fin du monde, étant à l’ironie, à l’humour sarcastique et mordant, on se disait que Mononc’ aurait bien pu avoir sa place dans cette mouvance, ce qu’il a lui-même confirmé: "Stéphane Laporte m’a effectivement appelé au printemps dernier pour faire Les Gingras-Gonzales, mais j’ai refusé, même si ça m’aurait donné autant d’argent que ce que je fais présentement en trois ou quatre ans de carrière solo. Ça n’a rien à voir avec la qualité de l’émission, je suis même allé à une réunion de travail, mais je n’étais pas convaincu que j’avais encore envie d’écrire un paquet de chansons sur l’actualité à son quotidien. Parce que même si les thèmes changent un peu chaque jour, le genre reste assez similaire et je crois que ça peut devenir lassant. Comme je fais ce métier-là pour me faire plaisir, j’ai simplement décidé de ne pas embarquer dans l’aventure…"

Notre homme n’embarquera pas non plus dans les célébrations du traditionnel Gala de l’ADISQ, du moins si l’on se fie à sa chanson qui tourne abondamment à Cool FM, et dans laquelle l’auteur vomit sur l’industrie, sur le mode de votation et sur les pitounes "à grosses boules" qui abondent dans ces soirées: "Je suis le premier surpris que cette chanson joue dans les radios commerciales. Mais je suis content. C’est ben beau, être indépendant, il faut quand même vendre des disques pour pouvoir vivre un peu. Le pire, c’est que pour me moquer de l’industrie, j’avais choisi de faire une ballade archi-convenue, qui repose sur le piano. Du genre qu’on entend tout le temps. Et c’est finalement celle-là qui tourne à la radio…"

Serge Robert est bien placé pour causer des travers de l’industrie. Souvenons-nous qu’il y a quelques années seulement, Les Colocs étaient repartis avec quatre Félix, salués par le Québec en entier, mais pas plus riches qu’avant. Une fois le tonnerre d’applaudissements et la pluie de tapes dans le dos terminés, il était donc retourné se coucher dans son petit appartement: "C’était la même chose avec les shows, se rappelle-t-il. Parfois, on jouait dehors devant des milliers de personnes et le chèque de paye était pas ben gros… Fallait que la compagnie récupère l’argent qu’elle avait investi." Voilà sans doute pourquoi, comme c’est dit dans la chanson, il a lancé son Félix dans le bac à recyclage… "En fait, je dois être honnête, j’ai encore mon Félix, avoue-t-il. Il m’a servi à plusieurs choses, dont cogner des clous, mais je l’ai encore…"

Les 19 et 27 octobre
Au Petit Medley
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