State of Bengal : Racine carrée
Musique

State of Bengal : Racine carrée

Sam , alias State of Bengal, a découvert la musique indienne en 1987 lors d’un voyage dans le petit village de Noakhali. Dès son retour à Londres, il reprit contact avec la musique de ses origines. Les pôles traditionnel et moderne se complètent parfaitement grâce à l’esprit rassembleur inculqué par les musiques coutumières des grands maîtres comme Nusrat Fateh Ali Khan et Ananda Shankar avec qui State of Bengal a travaillé par la suite

Connu par le biais de la compilation Anhoka de Talvin Singh, le mouvement asian underground allie les origines musicales propres aux descendants britanniques d’immigrants indiens et pakistanais avec la musique électronique contemporaine. Sam, alias State of Bengal, a découvert la musique indienne en 1987 lors d’un voyage dans le petit village de Noakhali. Dès son retour à Londres, il reprit contact avec la musique de ses origines: "Ce qui a réellement permis à State of Bengal de voir le jour, c’est la volonté de transmettre cette ouverture d’esprit ainsi que ce message d’égalité compris dans cette musique à travers le globe", mentionne Sam, joint à Londres. Les pôles traditionnel et moderne se complètent parfaitement grâce à l’esprit rassembleur inculqué par les musiques coutumières des grands maîtres comme Nusrat Fateh Ali Khan et Ananda Shankar avec qui State of Bengal a travaillé par la suite. Il a d’ailleurs réalisé un album entier en collaboration avec Shankar: "J’ai grandi en écoutant la musique d’Ananda. Je suis très inspiré par l’énergie qui s’en dégage et par les histoires ou les images évoquées. Je trouve qu’aujourd’hui encore, il n’y a pas beaucoup de gens à sa hauteur. En ces temps modernes, plus personne ne fait de la musique comme il sait la faire."

L’électronique est aussi partie intrinsèque du décor musical de ce groupe. Car si la base de State of Bengal réside dans la tradition musicale asiatique, c’est grâce aux sons dub et drum’n’bass qu’il a connu le succès. Flight IC408 est d’ailleurs l’une des pièces les plus marquantes du mouvement asian underground: "Je ne peux pas dire pourquoi je mets des aspects électroniques dans ma musique: c’est ce que je suis. C’est pour moi la manière la plus efficace de communiquer." La musique de State of Bengal renvoie toujours à un aspect spirituel, et les métaphores y prennent beaucoup de place. "Je suis devenu musicien pour développer mon côté spirituel, qui s’est concrétisé dans la tentative de rapprocher les gens: je veux qu’il y ait un dialogue et une communication entre tous. Je veux développer une meilleure compréhension de la vie à travers la musique. J’espère qu’elle permet aux personnes de se sentir bien avec elles-mêmes."

Se présentant habituellement sur scène en trio, Sam sera seul derrière les tables tournantes au Jingxi, le 24 octobre (le jour même de la sortie domestique de son album Visual Audio, presque deux ans après sa sortie européenne). "Je joue habituellement dans les clubs de la musique d’influence indienne ou bengalie. C’est dansable et c’est très cinématographique." Montréal est le premier arrêt de sa tournée nord-américaine. À la suite de cette tournée, il ira aussi renouer les liens avec l’État du Bengale après quatorze années d’absence.

Le 24 octobre
Au Jingxi
Voir Calendrier D.J.