Wetfish/Les Nuits Blanches : Horreur de parcours
Musique

Wetfish/Les Nuits Blanches : Horreur de parcours

Quoi de mieux, pour souligner l’Halloween, que de se taper quelques classiques du cinéma d’épouvante? Et pour pimenter la chose, pourquoi ne pas inclure quelques performances musicales à vous glacer le sang? C’est exactement ce que vous proposent Les Nuits Blanches, un mini-festival organisé par le groupe Wetfish au Cinéma Impérial.

Quoi de mieux, pour souligner l’Halloween, que de se taper quelques classiques du cinéma d’épouvante? Et pour pimenter la chose, pourquoi ne pas inclure quelques performances musicales à vous glacer le sang? C’est exactement ce que vous proposent Les Nuits Blanches, un mini-festival organisé par le groupe Wetfish au Cinéma Impérial.

Depuis leur première performance live devant un écran de cinéma (pour le Métropolis de Fritz Lang), on associe immanquablement le nom de Wetfish aux manifestations cinématographiques. "Mais en fait, on existait avant de jouer pour des films, précise Sandro Forte, moitié de ce duo électronique où oeuvre également le multi-instrumentiste James Duhamel. On a toujours eu de la difficulté à être considéré comme un vrai groupe de musique, parce que les gens nous associent spontanément à l’univers du cinéma. C’est vrai que c’est une partie essentielle de notre musique: je suis un grand collectionneur de musiques de films et je travaille comme programmateur au Cinéma Impérial, alors je ne m’en sors pas." Malheureusement, si les gens de musique snobent parfois son travail, les gens de cinéma ne sont guère plus réceptifs à la musique du groupe, qui pourrait étayer bien des films. "Le grand malheur du cinéma québécois, c’est que la musique y est souvent traitée comme quelque chose de complètement secondaire", lance Sandro. L’homme sait de quoi il parle. Non seulement crée-t-il de la musique pour et autour des films, mais il signe également une chronique sur les bandes originales dans les pages du magazine Séquences. "Il y a bien deux ou trois personnes qui gagnent leur vie dans ce milieu, mais les réalisateurs prennent rarement le risque d’innover et d’engager des gens différents."
En attendant que le milieu du cinéma s’intéresse à lui, Sandro n’a pas perdu sa passion du septième art. Il continue de mettre sur pied des performances événementielles et d’orchestrer des rencontres au pied du grand écran entre musiciens d’horizons totalement différents. Sous divers pseudonymes, les deux membres de Wetfish participeront cette semaine à une foule de prestations éclectiques: une reprise d’un classique de Wetfish (une performance musicale live en accompagnement du Nosferatu de Murnau, que le groupe lance également en CD); un hommage aux films de fantômes asiatiques (avec peinture en direct, chants de gorge et percussions japonaises); un concert en hommage à la musique réalisée par Bernard Hermann pour les films d’Hitchcock (accompagnée d’une furieuse séance de scratch-vidéo à partir d’images du réalisateur de Psycho); et la soirée de la fête des Morts, où les musiciens improviseront en direct sur des courts métrages d’horreur réalisés par les membres du collectif de cinéastes Les Andromates. En tout, quatre jours d’improvisations, d’échanges et de surprises (on attend avec impatience la présentation de Italian girls scream better, montage sonore réalisé par Sandro à partir de cris de starlettes repiqués dans quelques "classiques" du cinéma d’horreur italien).

Et si la démarche de Wetfish peut s’apparenter à l’accompagnement live de la grande époque du muet, attendez-vous à beaucoup plus lors des Nuits Blanches. "En fait, ça ressemble plus à l’époque des nickelodeons, où les musiciens assuraient le divertissement entre les petits films en plus d’offrir un accompagnement sonore. Ce qui est cool, c’est qu’on attire des gens de tous les âges et de tous les milieux, explique Sandro. D’une part, il y a des jeunes attirés par la musique mais qui n’ont jamais entendu parler de Murnau, Hitchcock ou Lang; de l’autre, il y a des gens âgés qui n’entendent rien à la musique actuelle mais qui sont des fans de ce genre de cinéma."

Info: 848-0030

Les 29, 30, 31 octobre et le 1er novembre
Au Cinéma Impérial
Voir calendrier Événements