Josh Joplin Group Diane Reeves Selective Collective 54-40 Marie-Jo Thério
Musique

Josh Joplin Group Diane Reeves Selective Collective 54-40 Marie-Jo Thério

Josh Joplin Group

Il a longtemps arpenté les coffee shops un peu partout aux États-Unis; maintenant, Josh Joplin s’apprête à passer dans les ligues majeures. Avec son premier album de grande qualité (en magasin le 30 janvier), réalisé par l’ancien Talking Heads Jerry Harrison, Joplin devrait faire parler de lui avec son rock mélodique à forte saveur folk. Refrains accrocheurs, arrangements soignés, textes simples mais souvent touchants: Josh Joplin poursuit en beauté la tradition de Bob Dylan ou de R.E.M. D’ailleurs, sa voix rappelle beaucoup celle de Michael Stipe, capable d’être empreinte à la fois de force et de douceur. Il faut dire aussi qu’il est très bien entouré par le bassiste et violoniste Geoff Melkonnian, le claviériste Allen Broyles et le guitariste Deb Davis, qui donnent encore plus d’ampleur à sa musique. Pour découvrir avant tout le monde un auteur-compositeur-interprète qui a beaucoup de talent, rendez-vous au Club Zone, le 31 janvier. (Frédéric Boudreault)

Diane Reeves
Son passage au Festival International de Jazz de Montréal l’été dernier n’a laissé aucun doute: la chanteuse Diane Reeves est dans le peloton de tête des jazzwomen qui osent. Avec une maîtrise singulière d’une grande liberté, créant des tessitures satinées à profusion, Reeves possède une palette inépuisable. Son nouvel eldorado, ce sont les chansons de Sassy, l’un des deux surnoms donnés à Sarah Vaughan (l’autre étant The Divine One), qui nous a quittés il y a 11 ans. Un disque-hommage sera en magasin le 13 février, le onzième de Reeves, son neuvième chez Blue Note, intitulé The Calling: Celebrating Sarah Vaughan. Fort pertinente, la sélection regroupe toutes les périodes de la carrière de la grande disparue, résultat de choix bien personnels de la chanteuse. Passant aisément des rythmes syncopés aux moments doux, les contrastes stylistiques du disque sont évocateurs: le traitement des mélodies traduit un sens de la légèreté et une esthétique de la nuance. C’est le danger qui guette toujours ce type d’album qui s’affirme ouvertement, "amoureusement" conceptuel. Admettons-le: c’est réussi. On est absorbé par un univers dans lequel on s’immerge avec plaisir. Sarah peut sourire. Nous aussi. Pour soutenir ces nappes d’élégance sur disque: le pianiste Mulgrew Miller, le guitariste Russel Malone et le trompettiste Clark Terry, trois porte-fanions du jazz mainstream. Malheureusement, l’orchestre de 42 musiciens issus de Los Angeles seront absent lors de l’escale montréalaise, deuxième seulement de cette tournée. En lieu et place, l’Orchestre symphonique de Montréal, désormais habitué aux accompagnements non classiques, relèvera le défi. Valeur sûre. Le 26 janvier, à la salle Wilfrid-Pelletier. (Claude Côté)

Selective Collective
Directement de Toronto, Selective Collective s’inscrit merveilleusement bien dans l’air du temps. Avec son cool jazz qui reprend des éléments de rap, de reggae et de trip-hop, ce groupe nous rappelle inévitablement Morcheeba et même Massive Attack. Rasssemblé autour de la chanteuse Skyla J et du rappeur Ozzie, Selective Collective a déjà un album à son actif, Role of Acceptance, et prépare actuellement la suite de ce disque paru en 1999. Pour une soirée relaxe, il faut se rendre au Quartier latin, le 26 janvier, dès 22 h 30. (Frédéric Boudreault)

54-40
Les vétérans du rock canadien 54-40 ne lâchent pas prise, même après 20 ans de carrière. L’automne dernier, ils lançaient leur neuvième album: Casual Viewin’, qui marque un retour au son plus rock du groupe. Fait à noter, dans ses temps libres, le bassiste Brad Merritt s’est recyclé dans un domaine plutôt inusité, puisqu’il a mis sur pied un site Internet, decentcoffee.com, où il est possible de se procurer du café et des machines pour le préparer, dont une inventée par Merritt lui-même. Pour revenir à la musique, 54-40 nous visitera le 30 janvier, au Cabaret. (Frédéric Boudreault)

Marie-Jo Thério
En octobre dernier, la chanteuse et comédienne Marie-Jo Thério avait jeté les spectateurs en bas de leurs chaises avec son spectacle suivant la parution de son excellent album La Maline. Bien secondée par ses musiciens, dont le guitariste polymorphe Bernard Falaise et le percussionniste Michel F. Côté, Thério avait insufflé une bonne dose de folie et d’émotion à ses interprétations, ce qui avait charmé le public présent. Si vous avez manqué cet événement unique, vous pourrez le revoir en supplémentaires au Corona les 25, 26 et 27 janvier. (Frédéric Boudreault)