Évidemment Jazz/Axel Fisch : Heureux d'un printemps
Musique

Évidemment Jazz/Axel Fisch : Heureux d’un printemps

Depuis quatre ans déjà, l’événement printanier Évidemment Jazz présente une variété de musiciens d’ici. Le Collège Maisonneuve et le Château Dufresne se joignent cette année à la maison de la culture Maisonneuve et au Zest, ce dernier étant le centre névralgique du Festival.

Depuis quatre ans déjà, l’événement printanier Évidemment Jazz présente une variété de musiciens d’ici. Le Collège Maisonneuve et le Château Dufresne se joignent cette année à la maison de la culture Maisonneuve et au Zest, ce dernier étant le centre névralgique du Festival. Cette année, ajout non négligeable, la respectée maison de disques Effendi est également de la partie. Ainsi, trois nouveaux albums seront lancés le 22 mars: ceux des pianistes Daniel Thouin et François Marcaurelle, Live au Cabaret et Opuscule, et celui du saxophoniste Rémi Bolduc, Renaissance.

Du 15 au 24 mars, donc, l’Est de la ville est un passage obligé si le jazz et ses dérivés sont parmi vos coups de coeur musicaux du moment: exposition de photographies de Michel Pineault, spectacles de Stephen Faulkner, Jean-Pierre Zanella, Carl Naud, Thüryn Von Pranke et un concert lancement Marcaurelle-Bolduc font partie des incontournables des premiers jours. Le 23 mars, Karen Young refait, pour le plus grand plaisir de ses nombreux admirateurs, son spectacle Canticum Canticorum, qui avait galvanisé le Corona l’automne dernier et, le lendemain, on clôt la quatrième édition avec le Sommet des jazzeux amériquois, une rencontre entre jazz et poésie organisée par la bande du off-Festival de Jazz, Normand Guilbault en tête, qui avait attiré pas mal de monde au Lion d’or en juillet dernier. Outre l’imperturbable Guilbault, se succéderont Marcaurelle, Pierre St-Jak, le vibraphoniste Jean Vanasse, le saxophoniste Jean Derome, et bien d’autres. De plus, quelques poètes, dont Fortner Anderson et Christine Germain, offriront des lectures en contrepoint. Qui a dit que nos musiciens ne prenaient pas de risques?

Un des spectacles ayant attiré notre attention est celui du guitariste d’origine suisse Axel Fisch (le 17 mars), installé chez nous depuis quelques années. Fisch est un fier ambassadeur des musiques brésiliennes à saveur jazz, ami des frères Gigon et de la petite communauté montréalaise de musiciens brésiliens, marié lui-même à une Brésilienne. Fisch n’a pas la prétention de devenir Carlinhos Brown, ni Hermeto Pascual. Entendez par là qu’il puise ses sources dans un genre assez précis, la samba et la bossa-nova, pour en faire une fusion jazzée à saveur universelle. Avec deux albums derrière la cravate, dont son plus récent Agua Com Jazz, Fisch, qui a passé deux années de sa vie au Brésil, s’est monté, pour son spectacle du Zest, un groupe pas piqué des vers: Yannick Rieu sera au saxophone, et Lauréat et Magella Cormier seront respectivement à la basse et à la batterie. Nous avons passé un coup de fil à l’Helvète, qui suit en quelque sorte les traces de Zanella.

"La première passion que j’ai pour le Brésil, avoue Fisch, c’est ma femme. C’est un peu ambigu, parce que j’étais d’abord attiré par le Brésil avant de la connaître. Dans la musique brésilienne, il y a l’improvisation et les harmonies qui sont très compatibles avec le jazz. Je ne suis certainement pas le premier à mélanger le jazz avec ces musiques (il mentionne Stan Getz et Wayne Shorter). Les harmonies de la musique brésilienne sont très riches (ah oui?) et ça m’attire." On ne peut pas dire qu’on soit renversé par l’explication du guitariste… plus lieu commun que ça, tu meurs. Heureusement, il y a son disque, qui est, au demeurant, fort crédible. C’est donc avec la six-cordes qu’Axel Fisch est le plus convaincant.

Du 15 au 24 mars
Au Zest

Voir calendrier Jazz, Blues, etc.