Claire Pelletier : Repas astronomique
Musique

Claire Pelletier : Repas astronomique

Fidèle au travail d’artisan facilement identifiable sur son précédent Murmures d’Histoire, le Galileo de Claire Pelletier, récente pièce à conviction d’une musicographie teintée de romantisme, offre une toute nouvelle chevauchée dans le temps. Les instruments de référence l’illustrent encore: une vielle à roue par-ci, un bouzouki par-là; les sonorités anciennes combinées aux nouvelles résultent en un fascinant mariage de coeur.

Fidèle au travail d’artisan facilement identifiable sur son précédent Murmures d’Histoire, le Galileo de Claire Pelletier, récente pièce à conviction d’une musicographie teintée de romantisme, offre une toute nouvelle chevauchée dans le temps. Les instruments de référence l’illustrent encore: une vielle à roue par-ci, un bouzouki par-là; les sonorités anciennes combinées aux nouvelles résultent en un fascinant mariage de coeur.

À première vue, le partenariat d’écriture à trois est toujours viable: Claire appose sa voix limpide sur les textes de Marc Chabot et les arrangements de Pierre Duchesne. "Dès la première rencontre que j’ai eue avec Marc, en 1995, Galilée fut le personnage dont je lui ai immédiatement parlé: à cause de sa détermination, de son rejet du clergé, de sa science… Mais Galilée n’est pas un concept d’album pour faire concept", tient à préciser Claire qui a effectivement son mot à dire sur les textes qu’elle chante.

En ce qui me concerne, Galileo m’a semblé tout, sauf de la nostalgie mal placée. "Je suis contente de te l’entendre dire, réplique Claire rassurée. Nous, ce qui nous anime tous les trois, c’est le besoin d’aller puiser dans le passé et de comprendre la légende de certains des personnages évoqués dans mes chansons." Un exemple? "Hildegarde de Bingen a non seulement composé 17 sinfonias, mais c’était aussi une femme fascinante! De ramener de telles histoires au présent, c’est ça qui m’inspire. D’ailleurs, mes livres de chevet ont souvent pour thèmes des contes et légendes, dit-elle, mentionnant aussi au passage la légende de Kabir Kouba (la rivière Saint-Charles en langue huronne) qui se jette dans le fleuve. Même Ronsard se retrouve dans le parcours universel de Claire, avec la chanson Quand je vous vois, adaptée en musique par Richard Séguin.

En s’accrochant au télescope de Galilée, Claire Pelletier a la force musicale qu’il faut pour percer différentes cultures européenne dont le milieu celtique breton, elle qui invitait sur son disque quelques bardes d’I Muvrini et Gabriel Yacoub. Il serait même question d’une rentrée à Paris au Sentier des Halles à l’automne.

Mais c’est avec une distribution toute nouvelle que Claire lancera son spectacle: Réjean Bouchard à la guitare, Michel Dupire aux percussions, Stéphanie Labbé au violon et comme d’habitude, Pierre Duchesne (basse et claviers) à la direction musicale.

"Le métissage des cultures, moi je suis totalement pour: ça attise énormément ma curiosité. Le moteur de notre recherche, c’est d’être curieux, et la mondialisation a au moins cela de positif."

Du 9 au 13 mai
Au Gesù