Claude St-Jean : Homme-orchestre
Musique

Claude St-Jean : Homme-orchestre

Sacré début d’année pour le tromboniste Claude St-Jean, en "tournée montréalaise" avec les deux ensembles qu’il dirige, soit Les Projectionnistes et l’Orkestre des Pas  Perdus.

Sacré début d’année pour le tromboniste Claude St-Jean, en "tournée montréalaise" avec les deux ensembles qu’il dirige, soit Les Projectionnistes et l’Orkestre des Pas Perdus.

Il y avait un bout de temps que l’on n’avait vu Les Projectionnistes et ça faisait du bien de les retrouver à la Casa del Popolo, vendredi dernier. Et en format augmenté avec ça. Roberto Murray (sax alto) et Jean Sabourin (sousaphone), deux transfuges de l’O.P.P., se joignant au quintette habituel pour enrichir les arrangements de St-Jean. Le sousaphone couplé à la contrebasse de Tommy Babin, on peut dire que ça donne de la présence dans les graves! C’est sur cette base solide, chauffée par le jeu toujours précis et inventif de Rémi Leclerc à la batterie, que St-Jean construit ses fanfaronnades éclectiques et déjantées. Avec Pierre Labbé au sax ténor et Bernard Falaise à la guitare, les échanges de solos sont nombreux et jamais ennuyeux. Falaise est un joueur important dans la musique en technicolor des Projectionnistes; expert dans la manipulation des traitements du son, il ajuste celui de sa guitare à chaque situation et procure à l’ensemble de la profondeur de champ.

L’Orkestre des Pas Perdus, c’est en quelque sorte la version marching band des Projectionnistes. Les deux ensembles partagent d’ailleurs quelques pièces, Claude St-Jean s’amusant à transcrire ses arrangements pour l’une ou l’autre formation. Que des cuivres cette fois-ci devant la batterie de Rémi Leclerc. Trombone, trompette, sousaphone et saxophones. Roberto Murray prend ici le sax ténor, laissant à Jean-Denis Levasseur le soin de réchauffer l’alto, et c’est Maxime St-Pierre qui pistonne la trompette. Une soufflerie qui décoiffe. Oscillant entre le jazz et le funk, ces cuivres-là donnent une nouvelle définition au terme heavy métal. Ils tournaient aux États-Unis l’année dernière et dans l’Ouest l’année d’avant, et on ne les a pas vus à Montréal depuis le Festival de Jazz de 1998. Faudrait peut-être ajouter quelques chaises…

Le 2 février, à 22 h
Au Quai des brumes

Le 6 février, à 21 h 30
À L’Escogriffe
Voir calendrier Jazz, etc.