Musique

Retour de son : Finale du CongaThe New Deal

Finale du Conga

Le 24 janvier, à l’Université Laval

Heureux dénouement

S’il est vrai que la cuvée 2002 du Conga a souvent déçu, plusieurs groupes ayant privilégié les coups d’éclat aux bases que sont la justesse et la synchronisation, il est aussi vrai que l’on a eu droit à une finale fort intéressante. La formation Wide Load, grande gagnante cette année, a prouvé qu’elle avait trimé dur pour faire oublier son précédent passage au concours. Son punk californien, bien que parfois convenu, est livré avec fougue, bénéficie de textes honnêtes et mise sur des arrangements fouillés. Parfois plus près de la pièce de théâtre que du spectacle musical, la bande de Plastic Lite a également donné une bonne prestation. La formation est visiblement mûre pour la scène. Son matériel, original et audacieux, gagnera toutefois à être étoffé davantage. Quant à la bande d’Higher Down, qui a terminé bonne troisième, elle s’est bien défendue, affichant une excellente cohésion d’ensemble. Ce sont ses lacunes scéniques (bassiste et guitariste amorphes), le manque d’originalité de son contenu et, surtout, ses textes anglophones déficients qui l’ont mal servie. (N.Houle)

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The New Deal
Le 26 novembre, au Kashmir

Question de transe

Qu’on le veuille ou non, The New Deal demeure, sur disque, un groupe d’électronica organique un peu glacé qui ne prend sa véritable dimension qu’une fois sur scène. Ainsi, sur bien des plans, le trio torontois a livré la marchandise qu’on attendait de lui lors de son passage au Kashmir. Sans autres préambules, The New Deal s’attaque avec entrain à son techno-funk jouissif qui rappelle avec enthousiasme autant les vieilles trames sonores de Quincy Jones (et, par ricochet, le porn groove des années 1970) que le techno des dernières années. Une ferveur que la petite foule lui rend bien, et avec raison: le groupe adore interagir avec le public, le provoquer et l’aguicher avec des montées qui marquent le passage à d’autres rythmes. Par contre, gare à ceux qui ne sont pas en transe, car les longues compositions-improvisations hypnotiques du trio peuvent sembler répétitives sur un spectacle complet. Une impression perçue ce soir-là: c’est dans ces moments qu’on se dit qu’il manque peut-être un peu d’ambiance et qu’on n’y peut rien… (J.-F.Dupont)