La Cage de bruits : Cris et chuchotements
Musique

La Cage de bruits : Cris et chuchotements

Lors du dernier Gala MIMI, La Cage de bruits a remporté le trophée du groupe punk-hardcore de l’année. Un honneur pleinement mérité mais dans une catégorie pour le moins imprécise pour quiconque a tendu une oreille attentive à leur excellent disque Exutoire, lancé de façon indépendante en octobre dernier.

Lors du dernier Gala MIMI, La Cage de bruits a remporté le trophée du groupe punk-hardcore de l’année. Un honneur pleinement mérité mais dans une catégorie pour le moins imprécise pour quiconque a tendu une oreille attentive à leur excellent disque Exutoire, lancé de façon indépendante en octobre dernier. En fait, aucune autre catégorie n’aurait réussi à témoigner du brassage de genres que concoctent Danielle Richard et sa bande (Martin Robert, basse et claviers; Patrick Dostie, guitare; Isabelle Allard, batterie). De moments d’intense agressivité en ambiances quasi mystiques, de rythmes tribaux en matraquages des plus destroy, la mouture de La Cage de bruits a su trouver son équilibre au fil des multiples concerts donnés depuis ses débuts, en 1995. Un équilibre qui transparaît également dans les textes, issus, de toute évidence, d’une démarche intellectuelle sans compromis, permettant à Danielle de s’attaquer de façon intelligente et sensible à toutes les formes de manipulations, qu’elles soient génétiques, sociales, politiques, économiques ou émotionnelles. "Je crois que c’est l’instinct qui t’amène vers l’équilibre. Il faut se permettre le déséquilibre, parce que si on essaie trop de l’éviter, on risque encore plus de tomber dedans. Faut pas éviter le mouvement qui vacille entre le trop et le pas assez. Faut pas avoir peur de piquer du nez jusqu’au fond du tunnel pour affronter tes propres fantômes. C’est comme ça que la crème de l’intention sort…"

Mais pour entrer de plain-pied dans l’univers dense et envoûtant de La Cage, c’est sur scène qu’il faut les voir. Sur ce terrain de jeu et d’expérimentation privilégié, tout peut arriver. Et la capacité du groupe à s’adapter à toutes les situations les amène à constamment renouveler l’expérience d’un show de La Cage de bruits, tant pour le spectateur que pour les membres de la formation: "J’ai pas de raison d’être sur un stage si je suis en train de penser à ce que j’ai l’air pis à ce que je suis en train de dire, avoue Danielle. Il faut que je rentre dans mon petit cachot intérieur et que je redonne ce que la musique et les textes éveillent en moi, sans me demander si j’ai l’air d’une folle. Et c’est la même chose pour les autres: quand Pat est dans sa bulle, ça donne rien de lui taper sur l’épaule, il se rendra compte de rien; Isabelle tombe parfois en transe; Martin a l’air d’un gars en train de se faire faire une pipe… Monter sur un stage, pour nous autres, c’est comme faire un tour de montagnes russes; on cherche le thrill."

Le 5 Avril
À l’Alizé
Avec Hands of Death et Explicit Noize

Le 6 Avril
À L’X
Avec Self Control, La Gachette et Jeunesse Apatride

Le 12 avril
Au Vivoir du Collège de Maisonneuve
Avec WD-40