Les 15 ans de Cégeps Rock : Cours complémentaires
Musique

Les 15 ans de Cégeps Rock : Cours complémentaires

Le bureau B-2530 du Cégep Ahuntsic est un véritable petit hall of fame. Des laminés des affiches des 15 éditions de Cégeps Rock trônent fièrement aux côtés des quelques disques d’or offerts par d’anciens participants (Noir Silence, Daniel Boucher, Martin Deschamps). Ce bureau, c’est celui de Michel Drainville, grand manitou de ce concours collégial par lequel sont passées des dizaines de groupes depuis sa fondation en 1987.

Le bureau B-2530 du Cégep Ahuntsic est un véritable petit hall of fame. Des laminés des affiches des 15 éditions de Cégeps Rock trônent fièrement aux côtés des quelques disques d’or offerts par d’anciens participants (Noir Silence, Daniel Boucher, Martin Deschamps). Ce bureau, c’est celui de Michel Drainville, grand manitou de ce concours collégial par lequel sont passées des dizaines de groupes depuis sa fondation en 1987. Et ces souvenirs sont la preuve tangible de l’acharnement et des énergies de son organisateur, mais aussi de la reconnaissance que lui portent les centaines de jeunes musiciens qui ont vécu, par Cégeps Rock, leurs premières expériences de scène. Dès le début de l’entrevue, les souvenirs se bousculent. Drainville parle de ses kids avec affection et retrace leurs itinéraires de groupe en groupe. C’est que Cégeps Rock n’est pas un concours comme les autres: "Notre marque de commerce à Cégeps Rock, c’est que les groupes, on les aide à continuer, on ne fait pas rien que leur donner un prix en disant "vous êtes fins, vous êtes bons, débrouillez-vous"… On les place sous notre aile pendant 15 mois. Je veux qu’ils apprennent en quoi consiste un lancement, à monter un dossier de presse, comment se présenter en public… Ça leur permet de s’orienter. Cégeps Rock, avant d’être un concours, c’est surtout une école. Et c’est toujours extraordinaire de voir ces kids-là arriver avec leur amplis tout croches et leur câbles qui ne marchent pas, et de les regarder aller plus tard, comme Daniel Boucher ou Noir Silence qui n’avaient jamais fait de shows avant, et de s’apercevoir qu’ils en ont fait du chemin…"

Parmi la liste des gagnants depuis 1988, on remarque quelques noms de groupes familiers (Doc et les Chirurgiens, Kermess, Les Marmottes Aplaties, Capitaine Révolte) mais aussi d’autres, plus obscurs, qui cachaient en leurs rangs de véritables révélations (comme Le temps des tourmentes ou Louise et les gentils meussieux, qui avait comme chanteur un certain Daniel Boucher). Ce dernier est à son tour devenu parrain de l’événement l’an dernier, tout comme d’autres participants tels Noir Silence en 97 et Catherine Durand cette année. Une compilation intitulée Les Kids débarquent a d’ailleurs été lancée il y a quelques semaines pour commémorer la petite histoire de Cégeps Rock, dont le prix le plus convoité est certainement ce voyage en Belgique qui permet aux gagnants québécois d’aller performer sur la grande scène du Festival Verdur Rock, à Namur, et à une formation belge de se produire au Québec (Starving pour cette année).

L’édition 2002 mettra aux prises six formations de partout au Québec (de l’Outaouais, Alkaza;, de Saint-Laurent, Minute Papillon; de Sainte-Foy, Brightness; de Matane, Capo IV; et de Valleyfield, Troublemakers et La fabuleuse Claudette), en plus de présenter des performances d’artistes reconnus (Kermess, Richard Petit et Catherine Durand).

"Moi aussi il a fallu que j’apprenne, conclut Drainville. Je suis un animateur de cégep, je ne suis pas allé dans une école de gérance… Ce sont des gens du milieu qui m’ont donné un coup de main au cours des années. J’ai beau être très fier de notre 15e anniversaire, je ne crois pas que je serai encore là pour le 30e. À 53 ans, s’occuper d’un concours rock, un moment donné, ton âge te rattrape… Mais je suis encore bon pour une couple d’années!"

Semi-finales
Les 18 et 19 avrilAu Club Soda

Grande finale
Le 20 avril
Au Club Soda
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