Les Cowboys Fringants : Les dieux du stade
Musique

Les Cowboys Fringants : Les dieux du stade

En mars dernier, Les Cowboys Fringants s’offraient un Métropolis survolté. L’ambiance était telle qu’à la fin du concert, le chanteur Karl s’est laissé (un peu beaucoup) emporter par l’enthousiasme en donnant rendez-vous à la foule au Centre Molson pour un prochain spectacle! Prétentieux? C’est pourtant au stade que le groupe nous convie cette semaine. Bon, c’est du Stade Jarry dont il est question ici, mais quand même…

En mars dernier, Les Cowboys Fringants s’offraient un Métropolis survolté. L’ambiance était telle qu’à la fin du concert, le chanteur Karl s’est laissé (un peu beaucoup) emporter par l’enthousiasme en donnant rendez-vous à la foule au Centre Molson pour un prochain spectacle! Prétentieux? C’est pourtant au stade que le groupe nous convie cette semaine. Bon, c’est du Stade Jarry dont il est question ici, mais quand même… Et si l’étiquette de disques La Tribu garde jalousement les chiffres de ventes de l’excellent Break Syndical, on sait que ladite galette trône au sommet du palmarès francophone québécois des ventes depuis deux semaines, entraînant dans son sillon les précédents enregistrements du groupe (la semaine dernière, Motel Capri était en 30e position et la compilation Enfin réunis, en 35e!).

On peut maintenant parler d’un phénomène d’une ampleur inespérée pour ce qui avait débuté comme une joke il y a sept ans. "Jamais je n’aurais pu imaginer ça même dans mes rêves les plus fous, explique J-F Pauzé, guitariste et principal auteur-compositeur. Il y a trois extraits différents qui tournent sur les ondes radio, et notre étiquette travaille très fort sur notre cas. On essaie de garder la tête froide et ne pas trop se prendre au sérieux tout en travaillant sérieusement. Mais le Centre Molson, ce n’est pas dans nos plans… Karl, des fois, y s’emporte un peu vite… Peut-être pour notre concert d’adieu en 2009?"

En fait, Les Cowboys font maintenant partie du cercle restreint des groupes québécois pouvant se vanter de posséder des fans irréductibles, qui font parfois des centaines de kilomètres pour voir leurs idoles en concert, et passent des heures à laisser des centaines de messages sur le site officiel des CF (www.cowboysfringants.com), auquel participent régulièrement quelques membres du groupe. Mais cet engouement qui frôle parfois le fanatisme a aussi son côté moins plaisant. Comme celui de se rendre compte qu’on est prêt à vous lyncher au moindre faux pas (comme d’aller jouer au Témiscamingue le jour de la Fête du Canada lorsqu’on est un groupe ouvertement indépendantiste, par exemple…). Pauzé, irrité qu’on revienne sur le sujet, dit avoir tout de même tiré quelques leçons de ce qu’on pourrait baptiser "l’incident du 1er juillet": "Ce qui est sûr, c’est qu’on ne jouera plus jamais pour la Fête du Canada… Avec le message qu’on passe, c’est certain que c’est délicat. En tout cas, on l’a eu dans la face en maudit, on a été malheureux pendant cette semaine-là et on a eu droit à quelques cheaps shots déplacées. On s’est rendu compte qu’il fallait être conséquents et ne pas laisser de zone grise… Disons qu’on a pris des notes."

Mais tout cela est maintenant chose du passé, et on peut être à peu près certains que le party que nous promettent les CF au Stade Jarry saura panser les plaies des fans qui ont pu se sentir trahis. Et avec un gars comme Plume pour se joindre à la fête, on peut supposer de l’excitation chez les Cowboys: "C’est certain que Plume fait partie de nos influences, c’est un symbole pour le Québec. Et s’il joue avant nous, il faut pas le considérer comme une première partie. En fait, ça m’aurait apparu normal qu’il finisse la soirée mais c’est lui qui a voulu que ça se passe comme ça. On dit souvent que ce sont les plus grands qui sont les plus simples et les plus gentils; Plume est de ceux-là!"

Avec Plume, Henri Band et Les Denis Drolet

Le 31 août
Au Stade du parc Jarry
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