

Division of Laura Lee : Joie et Division
Ils ne portent pas de costume particulier, ne se vantent pas d’être le meilleur groupe rock sur la planète, et même que le bassiste Jonas Gustavsson paraît plutôt timide lorsque vient le temps de parler de son travail au sein de la formation rock garage suédoise Division of Laura Lee. La carte de la simplicité semble être la clé du succès pour le jeune homme de 23 ans.
Olivier Robillard Laveaux
Ils ne portent pas de costume particulier, ne se vantent pas d’être le meilleur groupe rock sur la planète, et même que le bassiste Jonas Gustavsson paraît plutôt timide lorsque vient le temps de parler de son travail au sein de la formation rock garage suédoise Division of Laura Lee. La carte de la simplicité semble être la clé du succès pour le jeune homme de 23 ans.
"Nous formons un groupe réservé et nous cherchons seulement à être nous-mêmes, affirme-t-il d’emblée. C’est peut-être moins intéressant, mais prends un groupe comme U2. Malgré certaines tournées imposantes, il s’agit d’une bande de vieux copains qui ont toujours gardé une charmante simplicité." Voilà qui se distingue nettement de l’attitude des Hives qui ont attiré l’attention du monde entier sur le petit pays nordique. "En Suède, selon nos vieilles traditions, il y a une loi non écrite voulant que l’on ne doit jamais se prendre pour un autre. Par son corps et son esprit, toute personne est différente; tu ne dois donc pas chercher à être spécial. C’est pour cette raison que les Hives ont obtenu un immense succès ici et partout ailleurs. Grâce à leur affirmation de soi, ils ont créé une sorte de révolution dans nos moeurs et dans notre façon d’agir."
Issu de la petite ville de Vanersborg, une agglomération de 40 000 habitants où la vie tourne autour de l’usine de voitures Saab et d’une équipe de bandy (sport dérivé du hockey), DOLL se démarque de ses compatriotes par son attirance pour la noirceur et les ambiances plus torturées. Autant inspirée par les Stooges que par Ian Curtis et Joy Division, la musique de leur premier compact BlackCity met la fougue du punk au service de la douleur émotive. "Nous avons toujours été fascinés par la souffrance et par le côté noir des choses, avoue Jonas. C’est peut-être un cliché, mais il s’agit d’émotions ultra-inspirantes. J’ai composé I Walk on Broken Glass à la suite du décès d’un de mes amis qui me manque toujours et je sais que Per Stalberg (chanteur/guitariste) est très affecté par sa vie familiale." Stalberg, qui a vécu la mort de son père et l’emprisonnement de son frère, a également écrit une pièce sur le suicide de son autre frère portant l’éloquent titre de The Truth Is Fucked.
Peut-être à cause de ses positions plus étranges et rangées, la formation fondée en 1997 et responsable de quelques E.P. plus agressifs et juvéniles reste méconnue de son propre public. "La réponse par rapport à notre album est bien plus positive en Amérique du Nord que dans notre pays. C’est normal. Étant jeunes, nous avons toujours voulu agir comme des Américains et la musique que nous écoutions provenait essentiellement des États-Unis et de l’Angleterre. Pour être populaire en Suède, il faut d’abord connaître un succès hors de ses frontières." Quant à cette fameuse Laura Lee, chanteuse soul des années 70 qui prête son nom au combo, Jonas se contentera d’expliquer qu’il s’agit du nom le plus cool qu’il ait entendu et que son groupe a toujours voulu donner dans le soul, mais n’a jamais réussi.
Le 20 janvier
Au Cabaret
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