

Retour de son : Scorpions / La Rue Kétanou
François Gariépy / Thomas Gernigon
Scorpions
Le dimanche 16 mars au Colisée Pepsi
Petite ville la nuit
Près de 10 000 hard-rockers ont hoché la tête pour Dokken, Whitesnake et Scorpions dimanche dernier dans un Colisée Pepsi relativement survolté, âge moyen des spectateurs oblige. Après une courte charge pas trop convaincante de Don Dokken et sa bande, le flamboyant cinquantenaire David Coverdale a fait une courageuse démonstration de ses talents de hair-soliste durant plus d’une heure. À l’arrivée sur scène des métalleux old school Scorpions, que j’avais vus pour la dernière fois le 17 septembre 1988 au même endroit, on sentait bien qu’une belle époque était revisitée avec nostalgie, malgré le ridicule de certains segments de ce triplet sans faute. Sur la liste des moments forts de la soirée, The Zoo, No One Like You, Big City Night, Blackout, les hyper-ballades Wind of Change et Still Loving You et, pour terminer, la solennelle Rock You Like a Hurricane. Juste une petite nuit, la ville de Québec a renoué avec une de ses anciennes amours, le aréna-rock, et c’était bon. (F.Gariépy)
La Rue Kétanou
Le vendredi 14 mars au Cégep Limoilou
Salle pleine, sièges vides
L’autre soir, La Rue Kétanou a hérité d’une salle diablement réchauffée par l’habile Tomás Jensen et sa bande de va-nu-pieds. Bien calés dans un dispositif scénique minimaliste (deux guitares, un accordéon et une caisse en bois), Mourad Musset, Florent Vintrigner et Olivier Leite ne pouvaient briller que par leur talent. Ce qu’ils ont fait. Certains ont néanmoins regretté l’étrange attitude de l’accordéoniste et chanteur Florent Vintrigner qui semblait ailleurs, presque éteint. En vérité, les deux autres enragés avaient de quoi réveiller un congrès de comptables à la retraite; de pirouettes en cabrioles, ils ont même su faire oublier les petites faiblesses techniques du spectacle. On espérait une brève apparition de Polémil, mais c’est finalement Pierre-Emmanuel Poizat, le clarinettiste de Tomás Jensen, qui est venu se joindre au trio parisien. Une paire d’interprétations – très – libres de Get Up Stand Up de Bob Marley et de La Misère d’en face de Tryo a achevé de convaincre un auditoire truffé de manifestants contre la guerre. (Thomas Gernigon)