Retour de son : Ariane MoffattNada Surf
Musique

Retour de son : Ariane MoffattNada Surf

Ariane Moffatt

Le vendredi 30 mai au Cabaret du Capitole

Une bonne dose d’énergie

Nouveau phénomène de la musique québécoise, Ariane Moffatt faisait une première escale à Québec. Devant un parterre déjà conquis, la chanteuse n’a pas pris les choses à la légère. Si on peut lui reprocher certaines faiblesses dans son écriture, sur scène, elle révèle une personnalité attachante et énergique. Il faut dire que son apprentissage avec Marc Déry et Daniel Bélanger lui a été bénéfique. Elle doit une bonne partie de son succès à ses musiciens: ses collaborateurs de la première heure, le guitariste Joseph Marchand et le claviériste Francis Collard, qui s’applique à reproduire avec une surprenante efficacité l’ambiance électronique d’Aquanaute. Maurice "Soso" Williams, basse, et Tony Albato, batterie, assurent un groove d’enfer. Moffatt impose sa voix légère dans un environnement musical complexe. Outre l’essentiel de l’album, elle interprète des reprises de Things Behind the Sun de Nick Drake et, surtout, du Grand Cerf-volant de Vigneault, version reggae, chanson qui lui va comme un gant. Un des beaux moments d’une agréable soirée. (G.Tremblay)

Nada Surf

Le dimanche 1er juin au Kashmir

Vague d’intensité

Alors qu’au moment de la précédente venue de Nada Surf à Québec, il y a quelques années, très peu de gens avaient pris la peine de se déplacer pour les entendre, leur passage dimanche soir au Kashmir fut à l’inverse un événement hautement convoité. Après l’énergique performance du groupe de Québec The Awards et celle, un peu plus apaisée, de The Long Winters, le groupe (quartette pour l’occasion avec l’ajout d’un claviériste) a pris place sur scène en toute simplicité. Si la prestation tourne principalement autour des pièces sensibles et lumineuses du dernier album auxquelles ils insufflent pour l’occasion une ardeur et un aplomb renouvelés, les musiciens se permettent tout de même de nombreuses digressions vers les titres un peu plus costauds de Hight/Low et de Proximity Effect, leurs précédents albums. Bien que quelques spectateurs la réclamaient ardemment, les membres de Nada Surf démontre que pour séduire, ils n’ont définitivement plus besoin de ressasser Popular, cet hymne qui les a momentanément propulsés sur la voie du succès commercial, et prouvent ainsi que leur histoire n’en sera pas simplement une de one hit wonder. (C.Risler)