Deadbeat : Le bénéfice du dub
Musique

Deadbeat : Le bénéfice du dub

Exilé de Kitchener en Ontario il y a huit ans pour s’installer à Montréal, le compositeur et concertiste DEADBEAT parcourt maintenant le monde pour clapoter en concert une musique d’ambiance qui se danse. Dub comme dans  dubitatif.

Première visite à Québec pour Scott Monteith, alias Deadbeat, ce samedi à Méduse. Un anglo hyper chouette qui meurt d’envie de venir ici depuis belle lurette pour faire découvrir sa musique devenue malheureusement impossible à dégoter en boutique pour le commun des mortels. C’est que le premier pressage de Wild Life Documentaries est complètement écoulé. Dénouement heureux mais extrêmement rare pour un disque de techno québécois, ce qui mérite explications: "Tout le monde a bien fait la job, surtout au Québec avec Fusion 3, et cela malgré les infortunes du mégadistributeur allemand EFA qui aurait pu nuire grandement, comme c’est le cas pour certains autres artistes que je connais", explique le bon vivant Deadbeat à l’autre bout du téléphone. Tous auront compris que d’autres exemplaires seront mis en circulation avant longtemps pour soulager la demande.

Bien que tous les artistes de musique techno s’offrant en performances méritent que l’on s’attarde aux délicates manipulations de portable et autres machines qu’ils s’efforcent de bidouiller devant nous en concert, il faut avouer que rares sont les bêtes de scène dans le curieux univers des shows de laptop. Antidote à la Deadbeat: "Pour éviter d’avoir l’air d’un mec qui répond à ses e-mails sur scène, je plogue mon ordi sur une grosse console de 24 entrées pour recréer l’interface habituelle, mais à plus grande échelle."

Révélé aux vivants grâce à la compilation Montreal Smoked Meat paru sur l’étiquette Force inc., l’artiste ne tarit pas d’éloges pour cette parution marquante: "Ce n’est pas une compilation de musique électronique comme les autres, c’est un instantané (snapshot) qui est devenu un document historique exceptionnel quant à la force et à la diversité des artistes techno de Montréal à l’aube des années 2000…"

Aussi, faut-il le mentionner, Scott s’avère être la moitié de Crack Haus, duo complété par Steve Beaupré (également de la compilation ci-dessus mentionnée), qui égayera la salle en guise de prémisse ultime à cette unique soirée techno du FEQ mettant en vedette Akufen (voir texte en p. 16). Un dernier truc: pour s’assurer d’une place à ce concert qui promet d’être aussi mémorable que complet, on vous conseille vivement de vous procurer vos billets à l’avance.

Le 5 juillet

À la Salle Multi du Complexe Méduse
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