

Wampas : Le petit portefeuille
Olivier Robillard Laveaux
Il aura fallu 20 ans pour que le grand public français découvre enfin les Wampas, groupe légendaire de la scène punk parisienne. Grâce au succès de la pièce Manu Chao, qui cartonne là-bas depuis quelques mois, la formation a écoulé 100 000 simples, alors que l’album a trouvé plus de 60 000 preneurs. Pas mal pour un groupe habitué à vendre 10 000 copies par parution.
Aujourd’hui seul membre original (l’histoire des Wampas compte au total 14 changements de musiciens), le charismatique chanteur Didier Wampas impose un respect total autant chez ses fans que chez ses pairs.
Trois questions posées à un homme d’une extrême franchise, qui se dit influencé par le punk, par les groupes yé-yé des années 60 et par… Johnny Hallyday.
Sur la pièce Manu Chao, vous chantez que vous aimeriez bien posséder le portefeuille de celui-ci, une manière de vous attaquer à sa crédibilité. Maintenant que vos ventes d’albums vont bien, vous devez tout de même arriver à remplir un peu le vôtre?
Un peu, c’est sûr, mais peu importe l’argent que nous empocherons, je garderai toujours mon boulot normal de jour au service d’entretien du métro de Paris. Je ne veux pas vivre exclusivement de ma musique, car tu en viens à t’imposer une trop grande pression. Tu entres en studio en te disant que tu devras manger grâce à tes pièces. À ce moment-là, tu finis toujours par faire des compromis. En gardant mon emploi, je peux travailler sur le prochain album dans cinq ans et juste jouer de la trompette si je le veux.
Votre dernière visite au Québec remonte à 1997; deux ans plus tard, vous lanciez un album intitulé Chicoutimi. Pourquoi?
Lors de notre passage, nous tournions avec WD-40 et le spectacle à Chicoutimi nous avait vraiment marqués. Pour nous, c’était très exotique. Nous avions l’impression d’être au milieu de rien, comme dans un film. J’y suis retourné par la suite pour faire un peu de tourisme, mais finalement c’était plutôt moche. J’ai, par contre, toujours le numéro de téléphone d’Alex Jones. J’espère bien le voir au cours des prochains jours.
Expliquez-nous: "Habillez Didier"?
Il y aura une grosse boîte à l’entrée du Spectrum et j’invite les gens à y déposer des vêtements inusités. Ce qu’il y aura dans la boîte est ce que je porterai pour le concert. Les gens seront responsables du succès de mon habit de scène.
Les 26 et 27 juillet
Aux FrancoFolies
Voir calendrier Pop/Rock