Village People : Frais et disco
Musique

Village People : Frais et disco

Aucun vaccin sur terre n’est assez puissant pour éviter qu’une épidémie de fièvre du samedi soir se répande au Centre Bell, ce samedi, pour la visite de VILLAGE PEOPLE, KC AND THE SUNSHINE BAND et bien d’autres légendes du genre. Êtes-vous frais et disco?

Et si on faisait un petit récapitulatif de l’histoire des Village People, question de se remettre dans le bain? D’abord les originaux: le militaire Alex Briley, aussi apprécié à la télé dans le soap d’après-midi Santa Barbara. Jadis tout de vert vêtu comme les G.I., il préfère le costume de marin pour mieux personnifier sa chanson fétiche In the Navy depuis la sortie de l’album Go West, en 1979. De la première mouture, on reconnaît aussi David Hodo, l’ouvrier de la construction, doyen de tous les boys bands de l’histoire de la musique, maintenant âgé de 46 ans; et l’Amérindien Felipe Rose, d’origine portoricaine, qui mène parallèlement une carrière solo en chantant à la manière des premiers Américains. En remplacement de Glenn Hughes – décédé d’un cancer en 2001 -, on retrouve le motard Eric Anzalone, qui s’est joint aux Village People en 1995. Ce dernier membre en règle incarna les tortues Donatello sur disque et Raphaël à l’écran, à la belle époque des Teenage Mutant Ninja Turtles. Le cow-boy Jeff Olsona a remplacé l’inoubliable Randy Jones en 1981. Et finalement, Ray Simpsons, le policier-chanteur que l’on présente habituellement comme le leader de la bande et qui a dignement repris les rênes laissées par Victor Davis après la sortie du film Can’t Stop the Music en 1980.

Au téléphone, Ray Simpsons préfère le terme policeman à cop pour décrire le personnage qu’il campe depuis bientôt un quart de siècle. Monsieur l’agent, pourquoi cette tournée alors que les Village People n’ont pas offert aux radios du monde libre une seule nouvelle chanson depuis 25 ans? "En réalité, on n’a jamais vraiment arrêté de faire des spectacles. Bien sûr, on a pris de longues pauses mais on a toujours fait des apparitions ici et là en Europe et en Amérique." Et vous avez l’idée de faire paraître un nouvel album avant longtemps? "Même si on répète aux journalistes depuis belle lurette qu’un album de nouveau matériel est imminent, il semble que le projet soit sur le point d’être fixé dans le temps. En fait, notre intention est d’entrer en studio avant la fin de l’année 2005…"

Comment se sent-on quand on est le seul policier au monde à faire l’unanimité, celui que tous aiment? "C’est très bien de savoir qu’on fait le bien autour de soi." C’est votre dada de faire le bien chez vos pairs, n’est-ce pas? "Concrètement, on est tous engagés dans différentes causes qui nous tiennent à coeur, comme des écoles pour les autochtones, des groupes d’aide aux gens atteints du VIH, etc." Avec 65 millions d’albums vendus au compteur, la possibilité d’aider est presque infinie… "Ce chiffre de 65 millions est contestable. Parfois on lit 40 millions, d’autres fois, 50 millions et même jusqu’à 75 millions!" Vous n’avez aucune idée du chiffre exact? "Non, personne n’a compté, nous étions vraiment trop occupés à nous amuser…"

Une nuit typique en 1979 dans la Grosse Pomme, c’était quoi? "Les fins de semaine, on se baladait de club en club toute la nuit à bord de limousines pour faire des spectacles-éclair dans les endroits à la mode: une belle époque!" Et le Studio 54? "Je ne peux même pas te dire combien de centaines de fois nous avons franchi l’entrée des artistes sur le côté pour y chanter nos tubes…" Vous y alliez aussi pour le plaisir? "Pas trop, même que je me souviens d’un soir où j’étais avec des copains et nous n’avons jamais réussi à entrer!"

En terminant, constable Simpsons, avez-vous déjà enfilé votre costume de flic pour vous faciliter la tâche lors d’une situation délicate? "Non, mais j’ai déjà été arrêté alors que je filais à vive allure pour arriver à l’heure à un spectacle. J’ai alors dit à l’agent que j’étais perdu et en retard. Il m’a reconnu et m’a gentiment ouvert la voie avec les gyrophares et tout… Et je suis arrivé à temps!" Pour le show de samedi, à quoi peut-on s’attendre? "Depuis le début de cette tournée qui se terminera à Noël, nous avons pris l’habitude de chanter en rafale tous nos grands succès en respectant la consigne de 50 minutes. On devrait faire pareil." 10-4.

Le Get Up N’ Dance Tour, ce samedi 23 août au Centre Bell, avec les Village People, KC and the Sunshine Band, Bonnie et June Pointer des Pointers Sisters, Martha Wash de Black Box et C&C Music Factory, Thelma "Don’t Leave Me This Way" Houston, Anita "Ring My Bell" Wards, Maxine "Right Back Where We Started From" Nightingale (aussi de la distribution du film-culte Slap Shot avec Paul Newman) et Earl "Disco Inferno" Young avec The Trammps.

Le 23 août à 20 h
Au Centre Bell
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