Arch Enemy : La belle et la bête
Musique

Arch Enemy : La belle et la bête

Quand le chanteur Johana Liiva a quitté Arch Enemy en 2001, le reste de la bande est allé jusqu’en Allemagne pour recruter sa remplaçante, une chanteuse de 26 ans à la voix d’outre-tombe et à l’allure de mannequin. Mais n’allez surtout pas croire qu’Angela Gossow est aussi fragile qu’elle en a l’air. D’ailleurs, selon Michael Amott, guitariste et fondateur du groupe suédois, la chanteuse s’est intégrée tellement rapidement dans le groupe que pour le guitariste Christopher Amott (le frère de Michael), le bassiste Sharlee D’Angelo et le batteur Daniel Erlandsson, elle est maintenant "one of the guys".

La représentante de votre étiquette de disques m’a dit qu’Angela ne pouvait pas faire l’entrevue car elle était malade. Est-ce bien grave?
Euh… Angela n’est pas malade. En tout cas, pas que je sache. En ce moment, elle dort.

Jusqu’à maintenant, les critiques de votre nouvel album, Anthems of Rebellion, sont soit très positives, soit très négatives. Est-ce que ça vous surprend?
Pas vraiment et ça me rend très heureux. Je préfère enregistrer un genre d’album qui fait réagir les gens vivement plutôt que de lancer un disque médiocre qui laisse tout le monde indifférent. À vrai dire, ce sont les premières mauvaises critiques que l’on reçoit depuis nos débuts et ça me plaît beaucoup de les lire. Je me dis que maintenant, on va peut-être en vendre, des albums! (rires)

Anthems of Rebellion est plus mélodique que Wages of Sin, paru en 2002. Était-ce voulu?
Rien n’est jamais prévu quand on compose les pièces d’un album. On se contente d’écrire des morceaux qu’on aime et qu’on a envie de jouer. Lorsqu’on compose, on essaie de ne pas trop impliquer notre cerveau dans le processus.

C’est Angela qui a écrit les textes de toutes les chansons. Diriez-vous que c’est un album-concept?
Pas vraiment. Dans Arch Enemy, la musique vient toujours en premier. Ensuite, il y a la pochette et enfin les textes, pour créer une atmosphère d’unité. Les textes d’Anthems of Rebellion portent sur la rébellion, l’individualisme et l’anti-conformisme.

Vous avez écrit sur votre site Internet (www.archenemy.net) que le réalisateur britannique Andy Sneap (Blaze Bailey, Machine Head) vous avait été d’une aide essentielle sur cet album. Pourquoi?
Eh bien, on avait besoin de quelqu’un pour appuyer sur le bouton d’enregistrement… (rires) Un bon réalisateur parvient toujours à obtenir les meilleures performances des artistes qu’il produit et je crois que c’est une des grandes qualités d’Andy. Comme beaucoup de musiciens, dans Arch Enemy, on a tendance à croire qu’on est très bons et qu’on n’a plus besoin de travailler fort pour livrer la marchandise. Heureusement, Andy n’a pas son pareil pour nous faire croire le contraire et augmenter nos propres standards, de sorte qu’au bout du compte, on est encore meilleurs qu’on pensait! (rires)

L’arrivée d’Angela au sein d’Arch Enemy a été très médiatisée. Est-ce que l’intérêt des médias est toujours aussi grand?
Pour moi, Angela est la meilleure chose qui pouvait arriver à Arch Enemy. Contrairement à ce que les gens pensent, on ne l’a pas choisie parce qu’elle était une femme, mais parce qu’elle était la meilleure chanteuse qu’on ait auditionnée. Cela dit, dans le groupe, on ne se rend plus vraiment compte qu’Angela est une femme. Elle est l’une des nôtres, c’est tout.

Le 30 août à 18h
Aux Foufounes électriques