Retour de son : Jane Birkin / Sainte Catherines
Musique

Retour de son : Jane Birkin / Sainte Catherines

Le vendredi 26 septembre au Grand Théâtre

Gainsbourg Kabyle
Un univers étonnant que cet Arabesque, rencontre entre la poésie de Serge Gainsbourg, le monde musical du violoniste Djamel Benyelles et Jane Birkin. Un début intimiste avec le pianiste Fred Maggi pour Physique et sans issue et Ces petits riens, La Chanson de Prévert récitée. Puis l’aventure commence sur Élisa, Et quand bien même et Couleur café avec Amel Riahi el Mansour, luth, et Aziz Boularoug, percussions. L’entrée du chanteur Zérouki pour la Valse de Melody relance l’intérêt. On laisse un peu de place pour les mots des autres, C’est comme ça de Zazie et Close to the River de Anno, le fils de son frère décédé l’an dernier. On se dit bien que les arrangements sont parfois discutables, la musique un peu répétitive. Peu importe. Car le public est avant tout venu pour elle, Birkin, éternelle gamine, charmante et passionnée. Lointaines réminiscences d’un rendez-vous d’été, un soir de pluie. Les adieux sur La Javanaise interprétée a capella débordaient d’émotion. J’en frissonne encore. (G. Tremblay)

The Sainte Catherines, Small Brown Bike,
Selfmade Man et Shyne Factory

Le jeudi 25 septembre à l’Anti
Mais où étiez-vous, amateurs de punk-rock?
Les quelque 50 personnes présentes (incluant votre humble serviteur et les nombreux membres des groupes à l’affiche) vous le diront: c’était un concert du tonnerre, avec un menu des plus relevés. Le trio d’Halifax Shyne Factory a lancé le bal de belle façon avec son énergique pop-punk et son étonnant batteur-jongleur, mais la grande majorité du public était sur place pour assister à la prestation des six machines à rock que constituent The Sainte Catherines: la puissance inouïe des trois guitares combinée à la cohésion chirurgicale de la formation sur les virulentes pièces de son dernier essai, The Art of Arrogance, auront su laisser pantois nombre de spectateurs. Le quatuor Selfmade Man a ensuite pris le relais avec son punk-rock plus sombre, agrémenté d’effets planants et d’un guitariste plongeant dans la batterie (Kurt Cobain aurait apprécié!), succédé par les solides vétérans de Small Brown Bike qui, par leur hard punk au teint expérimental avec rythmiques déjantées et mélodies courtisant agréablement la dissonance, auront clôturé avec fougue une soirée diablement réussie. Que les absents s’en mordent les doigts. (P. Ouellet)